22 décembre 2022/media cnt-f.org Des salaires, pas la charité ! Une mécanique infernale d’attrition... Les suppressions ou diminutions de cotisations sociales et la stagnation des salaires découplés de l’inflation, au nom de la compétitivité du pays, définancent la Sécurité Sociale et conduisent à l’assèchement des mécanismes de solidarité nationale.
En conséquence des économies doivent être faites en agissant sur le nombre de bénéficiaires, sur la hauteur des prestations, sur les durées d’indeminsation, sur les durées de cotisations, sur les investissements, le nombre de fonctionnaires, leurs salaires et statuts
… au profit des revenus du capital La part des revenus du travail dans le PIB diminue sans cesse depuis 40 ans, passant grosso modo de 60 à 40% dans un pays pourtant toujours de plus en plus riche.
Adieu les cotisations, bonjour les chèques ! Le « Quoi qu’il en coûte » de la période Covid montre clairement le changement de paradigme.
Encensant la « valeur travail » tout en diminuant la valeur du travail, les libéraux nous ramènent à un système caritatif semblable à celui où, à la sortie de la messe, des bourgeoises tricotaient des bonnets et des écharpes pour leurs pauvres.
La politique du chèque (énergie, covoiturage, carburant...) à coups de milliards empruntés sur les marchés financiers se fonde sur l’arbitraire du gouvernement et non sur des mécanismes de solidarité nationale automatisés et financés en amont.
Face à cette urgence, sans perdre de vue la nécessité d’abolir l’Etat, de socialiser les outils de production et de démonétiser les échanges,
la Confédération Nationale du Travail dénonce le caractère discrétionnaire et avilissant des chèques, exige des salaires permettant de vivre dignement, et des cotisations sociales qui garantissent de ne laisser personne sans ressources