Au vu de la situation catastrophique dans laquelle se trouve aujourd’hui le monde du travail, la CNT participera à la journée nationale d’action et de grève du 8 octobre 2015, aux côtés des bases militantes et des structures mobilisées ce jour là.
En effet, les raisons de la colère sont de plus en plus nombreuses. Après avoir imposé, par les lois Macron, Rebsamen, Sapin, l’ANI ou encore le CICE, les pires régressions sociales jamais égalées depuis des décennies (destruction des prud’hommes, restriction du droit syndical, destruction du droit du travail et de la protection sociale...) , le gouvernement PS affiche des positions de plus en plus va-t-en guerre, attaquant et divisant frontalement les classes populaires au bénéfice d’un capitalisme libéral sans limite. Comment comprendre son odieuse manipulation des réfugiés de tout pays, qui de part les conflits que la France et ses alliés initient et multiplient à travers le monde, sont de plus en plus nombreux, fuyant ainsi guerre, famine et misère ?
C’est la politique austéritaire pour les classes populaires et l’abondance pour les militaires !
Le discrédit des ripoublicains, parti de droite remplis d’escrocs, de corrompus et de racistes notoires légitimant ses propos, favorise l’extrême droite qui profite du climat délétère crée par la précarité qui se généralise à toutes les couches de la société : les bas salaires, le chômage, les pressions et répressions quotidiennes, l’abandon des luttes par les organisations syndicales réformistes, lui offre aujourd’hui les conditions d’une percée électorale .
Nous vivons en ce moment même une des périodes de l’Histoire les plus troubles que l’Humanité ait connue. La concentration des médias et moyens de communications aux mains des Capitalistes tend à faire croire, par la répétition permanente et tout azimut de leur discours, de l’inéluctabilité des événements et du consentement de la population à la politique libérale et sécuritaire qui nous est imposée . Car c’est bien la gourmandise insatiable des dirigeants politiques, des Rothschild, Bouyges, Dassault, Lagardère, Areva, Total, Renault, PSA et consorts qui, main dans la main avec leurs amis de la Troïka (Union Européenne, Banque Centrale Européenne et FMI) et de l’OTAN, menacent la sécurité du monde et oppressent les travailleurs et travailleuses par delà les frontières.
Ce sont eux les responsables de la misère, qu’elle soit Grecque, Espagnole, Syrienne ou celle que nous vivons toutes et tous ici au quotidien.
Ce sont eux qui imposent la réduction des postes dans les Hôpitaux, dans l’Éducation, la destruction de l’action sociale, la privatisation des services publics et qui réduisent les dotations budgétaires des collectivités territoriales ou encore de la culture.
Ce sont eux qui donnent des chèques au patronat tel le Crédit Impôt Compétitivité Emploi, l’Accord National Interprofessionnel ou encore des allègements de cotisations sociales toujours plus importants ; baissant ainsi mécaniquement nos salaires socialisés, affaiblissant les caisses de retraites, de sécurité sociale et de chômage gagnés de haute lutte suite à la seconde guerre mondiale, la résistance et la libération.
Ce sont eux qui permettent les fermetures d’usines, détruisent les conditions de travail au nom de la flexibilité et de la libéralisation du travail, cassent le code du travail, refusent d’embaucher et d’augmenter les salaires, attaquent ou achètent le syndicalisme .
Parce que l’heure est grave, la Confédération nationale du Travail soutiendra toutes les initiatives de ses syndicats à l’occasion de la journée du 8 octobre, pour construire avec tous les travailleurs dans les assemblées générales et les manifestations, la victoire sur nos revendications de classe et pour, si ce n’est changer le monde tout de suite, reprendre le chemin de l’espoir, de la solidarité et de la lutte.
Finalement, la CNT invite toutes celles et ceux qui ont conscience qu’il est temps de ne plus céder un pouce de terrain aux patrons, politicards et fachos, à amplifier les luttes actuelles et à construire avec nous celles de demain. Car la lutte des classes n’appartient pas aux syndicalistes vendus, permanents et bureaucrates, mais bien aux travailleurs et travailleuses qui œuvrent pour la Grève Générale reconductible.
Toutes et tous en grève le 8 octobre !
La C.N.T.