Tract distribué pour la manif du mardi 20 novembre à 10h00 à la gare de Grenoble.
GRÈVE, BLOCAGE, SABOTAGE ! Action directe contre l’état et le patronat !
Le gouvernement et les patrons continuent leurs attaques contre l’ensemble des travailleur/euses : on peut observer, entre autres, la suppression massive de postes dans les services publics, l’augmentation du temps de travail par le rallongement de la durée de cotisations (pour toutes et tous les travailleur/euse-s du privé comme du public et pas seulement pour les régimes spéciaux), la remise en cause du droit de grève, la suppression massive de postes dans la fonction publique, l’injuste franchise médical, la stagnation des revenus les plus bas alors que les prix flambent ... La liste est malheureusement très longue et ne s’arrête pas là.
L’écart entre les plus riches et les plus pauvres ne cessent de se creuser depuis une dizaine d’années alors qu’il s’était réduit au cours du 20° siècle. Sarkozy, pensant certainement que les gueux n’ont que ce qu’ils méritent et sont incapables de se révolter, décide de s’octroyer une augmentation de 206,5% (primes comprises), alors que les 500 plus grandes fortunes françaises se sont enrichies de 40 % en 2006, et que l’état a fait pour 15 Milliards d’euros de cadeaux fiscaux aux plus riches, pour les smicard-e-s, les rmistes, la situation ne cesse de se dégrader.
Il est plus que temps de réagir et de s’organiser pour défendre nos acquis sociaux. Mais nous ne devons pas nous arrêter là, sous peine d’être toujours en retard d’une bataille dans la guerre que nous mène le capital. Passons à l’offensive et commençons à construire pour cela dès aujourd’hui les germes de la société que nous voulons pour demain : égalitaire, autogérée, sans état, ni patrons.
Ni privé, ni d’état : Services publics autogérés
Les services en question ne sont pas publics, et ce pour de multiples raisons. Tout d’abord, pour un certain nombre d’entre eux, leur accès est encore réservé aux seuls détenteurs de liquidités. D’autre part, « public » impliquerait un choix du peuple, or il n’en est rien. Est-ce que la création de franchises médicales est un choix du peuple ? Aussi, comment qualifier de publiques des structures qui confient une grande partie de leurs activités à des officines privées (nettoyage, sécurité, logistique...) ? Cette incursion du privé se traduit aussi par une gestion du personnel digne des fleurons du CAC 40 : licenciements, salaires au mérite, casse des statuts...
Cette situation est le fruit du contrôle de l’état, qui légitime ces pratiques et n’assure donc nullement son « service » mais sert plutôt les intérêts du patronat. On assiste en effet à une véritable collusion entre les différents pouvoirs, activement soutenue par les partis et syndicats co-gestionnaires. Afin de remédier à cette situation, donnons-nous les moyens de créer de véritables services publics pour toutes et tous en en reprenant le contrôle et en les gérant démocratiquement (travailleur/euse-s et usager-e-s).
Puisque personne ne travaille à notre place, alors que personne ne décide à notre place !
Depuis plus de 20 ans déjà, les différents gouvernements n’ont cessé de rogner sur les mécanismes de protection sociale créés au lendemain de la seconde guerre mondiale. C’est ainsi que notre salaire socialisé, fruit de notre travail, nous est confisqué. Les cotisations patronales sont un pur produit de l’imagination des capitalistes car ce sont les travailleur/euse-s qui produisent des biens et des services. Par conséquent, la gestion des différentes caisses de solidarité leur revient de plein droit.
Nous devons réclamer la création d’une caisse unique (sécurité sociale, retraite, assurance chômage) pour toutes et tous les travailleur/euse-s (salarié-e-s ou non) gérée directement par elles et eux (avec des mandats courts, révocables et non cumulables). Nous en profiterions pour d’abord revenir aux 37,5 années de cotisations pour toutes et tous, voir une évolution vers les 35 années ou encore une cessation progressive d’activités qui permettraient aux plus ancien-ne-s de faire profiter aux plus jeunes de leur expériences dans des conditions de travail adaptées à leurs conditions physiques.
Travaillons tou/te-s, moins et autrement
De plus en plus d’individu-e-s sont contraint-e-s à des conditions de vie précaires (sans logis, sans papiers, chômeur/euse-s, étudiant-e-s et travailleur/euse-s précaires, etc.). C’est une majorité qui subit les dégradations sociales provoquées par la violence capitaliste. Et c’est une petite minorité qui en profite et qui n’a aucun intérêt à montrer les limites du système qu’elle a imposé. Contre la précarité sociale il nous revient de partager le travail et les richesses, et de réorienter le travail vers des activités socialement utiles.
Dans l’immédiat nous, syndiqué-e-s de la Confédération Nationale du
Travail, revendiquons :
une réduction du temps de travail
la titularisation de toutes et tous les précaires,
la régularisation de toutes les personnes sans papiers,
un logement décent pour chacun-e
et une augmentation de salaires inversement proportionnelle à la
hauteur de ceux-ci, pour avancer vers l’égalité salariale.
Nous avons conscience que nous n’obtiendrons rien de cela avec une journée de grève. C’est pourquoi nous proposons dès aujourd’hui de voter la grève reconductible pour construire la grève générale illimitée, par des assemblées générales décisionnelles qui seules permettent de ne pas se faire confisquer la contestation par les bureaucraties syndicales. Ceci ne pourra se faire que grâce à un rassemblement de tous ceux et toutes celles qui luttent pour leur dignité à la base.
L’état utilise des médias aux ordres pour discréditer les grévistes, envoie ses flics pour déloger, matraquer, enfermer les étudiant-e-s en lutte. Cela ne nous fera pas reculer !
Pour l’unité de tou/te-s les travailleur/euse-s ! Qu’ils et elles soient précaires ou non, sans emplois, syndiqué-e-s ou non, en formation (étudiant- e-s), avec ou sans-papiers… !
Nous n’aurons que ce que nous prendrons !