Suite aux élections municipales et à la déculottée historique du Parti socialiste, le président de la République a fait le choix de nommé Manuel Valls à la tête du gouvernement. Sa proximité en terme d’idéologie libérale, raciste et sécuritaire avec la droite n’est un secret pour personne.
Ce tour de passe-passe ne visait pas à changer de politique mais bel et bien à accentuer la rigueur et l’austérité pour les classes populaires, celles que les électeurs et électrices avaient pourtant déjà dénoncées lors des élections précédentes. Ainsi, peu de temps après sa nomination, le premier ministre détaillait le fameux « Pacte de Responsabilité » annoncé en janvier, persistant dans la droite ligne de destruction des acquis sociaux et de libéralisation de l’économie déjà pratiquée par Jean Marc Ayrault et ses prédécesseurs de l’UMP.
Pourtant, cette défaite, notamment au regard de l’important taux d’abstention, envoie un message clair : celui de la contestation de la classe dominante et de ses politiques libérales. Malgré la persistance du vote pour les fascistes, cette abstention dénote une défiance massive des classes populaires envers les exploiteurs.
Reporter d’une année la revalorisation du RSA est une insulte et une infâme provocation vis-à-vis de l’ensemble des personnes touchées par le chômage, l’exclusion et la précarité. Cette situation n’a de cesse de faire le jeu de l’extrême droite, chaque jour apportant son lot de corruption, de passe droit, de fait du prince. Le PS voudrait donner le pays au Front national qu’il ne s’y prendrait pas autrement.
Accentuer la misère sociale, accompagner les plans de licenciements, offrir 50 milliards d’euros au patronat, développer la précarité, n’ont qu’un seul effet : accréditer le populisme brandi par les fascistes du Front national qui en profitent pour se faire passer aux yeux des classes populaires comme la seule alternative au système en place, ce qu’ils ne seront jamais !
En effet, la seule alternative sera issue de la lutte, celle qui par l’action directe des classes populaires fera émerger une autre répartition des richesses, une autre organisation sociale, et une autre organisation politique basée sur la démocratie directe. Le communisme libertaire, projet révolutionnaire porté par la CNT, basé sur la socialisation des moyens de production, d’échanges et de répartitions des richesses produites par ceux et celles qui travaillent est une urgence sociale, politique, économique et écologique.
À l’heure où de sombres nuages nous empêchent de voir la justice sociale, la liberté et la solidarité, la CNT affirme que chacun-e se doit de rejoindre le combat et de construire une dynamique de confrontation sociale contre l’État, le Capital et la classe politique.
La CNT appelle donc toutes et tous, quelles que soient leurs orientations syndicales, à venir manifester le 1er Mai afin de construire la riposte interprofessionnelle face au plan d’austérité du gouvernement qui avec ses 11 milliards d’euros de coupes budgétaires dans ses dotations aux collectivités locales impactera obligatoirement nos métiers et entreprises dont les structures dépendent en grandes parties des subventions ; qui avec ses 23 milliards d’économie sur la Sécurité sociale (hôpitaux, remboursements, allocations familiales, etc.) détruiront notre santé et appauvriront nos familles ; qui avec ses 18 milliards sur nos services publics dégraderont encore plus notre qualité de vie (éducation, culture, transports publics, etc.).
La CNT