C’est avec effroi et stupeur que la CNT a appris l’attaque du siège du journal Charlie Hebdo à Paris, ce mercredi 7 janvier 2015.

Avant tout, la CNT apporte son soutien et sa solidarité aux familles des victimes, à leurs proches, à l’ensemble des salarié-e-s de Charlie Hebdo et à toutes celles et ceux que cette atteinte terrible à la liberté de penser a pu toucher.

Cet attentat, ne saurait toutefois nous faire réagir uniquement sous le coup de l’émotion en nous faisant oublier nos principes anticapitalistes, autogestionnaires et libertaires.

Évidemment, personne, aucun-e travailleu-r-se ni aucun-e journaliste ni aucun individu ne saurait être menacé-e, blessé-e ou tué-e pour son travail, les propos qu’il tient ou encore les avis qu’il émet.

Nous tenons également à préciser qu’à aucun moment nous n’accepterons que cet attentat soit utilisé à des fins politiques racistes, haineuses ou sécuritaires, par ceux-là mêmes qui sont en grande partie responsables d’une situation sociale catastrophique, adoptant une politique étrangère impérialiste et guerrière au quatre coins du monde, stigmatisant les musulmans et les étrangers comme boucs émissaires aux fins de s’exonérer de toute culpabilité et de ne pas rendre compte, devant le peuple, de leurs actes. À aucun moment, nous ne ferons d’amalgame entre les musulmans et les pratiques immondes de quelques intégristes religieux.

Dans ce contexte, plus que jamais, la CNT réaffirme que la lutte contre toutes les formes de fascismes (qu’elles soient religieuses ou politiques), de racisme, de xénophobie et de toutes autres causes de divisions des classes populaires, est à amplifier au quotidien et non pas seulement lorsqu’un événement tragique se produit.

La CNT invite toutes et tous à rejoindre le combat antifasciste et à exprimer sa solidarité avec l’ensemble des peuples (partisan-e-s Kurdes, Syriens Libres, Palestiniens, Espagnols, Grecs, minorités opprimées…) combattant le capitalisme, l’autoritarisme, l’obscurantisme, la misère et l’exploitation, peu importe les couleurs que ces fléaux arborent. Enfin, la CNT tient à rappeler la nécessité, coûte que coûte, de garder le cap de la lutte des classes et de l’émancipation internationale des travailleurs sans se laisser aveugler par les chimères nationalistes que la classe dominante cherchera à nous imposer.

No Pasaran !

La CNT