Après les mobilisations du 31 janvier, et du 12 février derniers, les revendications des personnels de l’éducation nationale sont toujours ignorées par le gouvernement socialiste. Pire encore la réforme Peillon, dite de « refondation de l’école » s’inscrit dans la droite ligne des attaques libérales que la droite a faites subir pendant des années au service public d’éducation. Dans les écoles primaires, dans les lycées professionnels, comme dans l’ensemble des secteurs éducatifs, cette loi d’orientation va un peu plus déliter le service public, nos conditions de travail, comme les conditions d’apprentissage de nos élèves.
Jeudi 28 mars, de la maternelle à l’université, nous sommes tous concernés par la lutte et par la grève !
Dans les écoles primaires
La réforme des rythmes scolaires est une honte ! Contrairement aux propos du ministre, il est évident que cette réforme ne tient pas compte des rythmes de vie et d’apprentissage des enfants. En agitant la fumée des activités périscolaires et de la réduction hebdomadaire de la durée des cours, le gouvernement ne répond en rien à la problématique de l’enfermement scolaire, et les élèves passeront bien plus de temps à l’école.
N’oublions pas de rappeler que rajouter une demi journée d’école dans la semaine a bien sûr un coût ! Frais de cantines pour les parents, salaires d’animateurs périscolaires à la charge des communes... la réforme des rythmes scolaires c’est avant tout plus d’inégalités dans l’accès à l’éducation !
Dans le secondaire
La décentralisation des services d’orientation comme des cartes de formation professionnelle, est une attaque claire est directe du service public ! Alors que l’orientation est une problématique lourde de notre système éducatif, voilà que le PS fait le choix, non seulement d’en réduire les moyens, mais de déléguer cette responsabilité aux collectivités territoriales. Alors que l’on nous évoque déjà la réduction des moyens à 1 seul CIO par département, tandis que les COP dans les établissements ne peuvent répondre à la demande, il est évident que la qualité du service en subira les conséquences de façon inégales en fonction des régions.
Les DHG, tout comme le nombre de postes de personnels éducatifs, ne sont toujours pas à la hauteur des moyens nécessaires. L’académie de Nancy-Metz verra encore ses effectifs diminuer à la rentrée de septembre, alors que nous connaissons tous une réalité quotidienne qui nous empêche de répondre au besoins des élèves. Classes sans profs, congés maladies non remplacés, vie scolaire en sous effectifs, cette dure réalité est depuis longtemps insupportable ! Recteur comme ministre connaissent parfaitement cette situation, et il semble que motions de personnels et votent en CA ne fassent toujours pas infléchir cette odieuse politique d’austérité !
Pour toutes et tous, salariés et usagers de l’éducation
Salaires et traitements ne sont toujours par revalorisés, le recours aux contrats précaires ou de droits privés se renforce, alors que Peillon a créé un nouveau statut d’étudiant précaire : les emplois avenir professeurs. Tandis que dans le même temps, les conditions de vie et de travail pour les élèves et leurs parents continuent à se détériorer à mesure que la précarité se développe !
L’ensemble de la politique libérale pour l’éducation instaurée par la réforme Fillon de 2005 est toujours en vigueur : disparition des RASED, dispositif ECLAIR et suppressions de moyens dans les établissements les plus défavorisés.... Tout comme les différentes mesures contre pédagogiques chères à la droite : fichage des élèves, socle commun et Livret Personnel de Compétences ne sont pas remis en cause !
Parce que nous voulons d’une autre école, juste, égalitaire et à la hauteur de ses ambitions...
Mobilisation générale, tous en grève le 28 mars !