Lettre d'information de la CNT en région parisienne
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L’école fonctionne de façon collégiale, sans hiérarchie sur place. En conseil des maîtresses et des maîtres comme en conseil d’école, personne n’est subordonné à personne. C’est ce qui permet la richesse et la diversité des équipes, travaillant plus ou moins collectivement, plus ou moins par affinités. C’est le modèle de l’école depuis sa création, par opposition au modèle bonapartiste et libéral du secondaire, établissements dirigés par un corps de « chefs » non-enseignants. C’est son histoire. C’est sa force.
C’est ce que la loi Rilhac menace.
La proposition de loi Rilhac sera de nouveau examinée à l’Assemblée nationale les 29 et 30 septembre. La délégation aux directeurs et directrices d’une « autorité fonctionnelle » et leur participation à l’encadrement du système éducatif provoqueraient une profonde césure au sein des écoles et ébranleraient les équipes pédagogiques. La direction doit rester au sein du conseil des maîtresses et des maîtres.
Il faut mesurer à quel point le quotidien des écoles serait bouleversé. Une supériorité hiérarchique de la direction, c’est bien entendu des ordres concernant aussi bien l’organisation de l’école que de chaque classe, la structure, la répartition, les commandes, les méthodes pédagogiques, les projets… Ce peut être aussi l’évaluation de celles et ceux qui sont aujourd’hui des collègues. La condition des dirlos ne serait pas enviable : plus isolé dans leur équipe et placé sur un siège éjectable, son autorité fonctionnelle serait régulièrement réétudiée et redéfinie par l’IEN ou le DASEN, soumis à une obligation de plaire. Bref, l’ambiance de travail dans nombre d’écoles se dégraderait douloureusement.
Ce n’est pas une nouveauté qu’un gouvernement s’en prenne à l’organisation démocratique des écoles. Les tentatives précédentes ont toujours échoué grâce à la mobilisation des instits. La dernière reculade en date est celle de JM Blanquer lui-même, en 2019, quand il a dû renoncer aux EPSF (les Établissements publics des savoirs fondamentaux, souvenons-nous) et à la supériorité hiérarchique des directions dans sa loi de « l’école de la confiance ». Il ne l’a pas digérée et remet aujourd’hui le couvert, à quelques mois de son départ du ministère.
Rassemblement à l’Assemblée, le mercredi 29 septembre, place Édouard Herriot, à partir de 13h, lors de la discussion de la loi en séance publique
à l’appel de l’intersyndicale SNUipp-FSU, Snudi-FO, Sud éducation, CGT éduc’action, CNT-STE
Appel de l’intersyndicale
Un rapide historique