Finalement, le mépris affiché par le gouvernement à l’égard de la mobilisation du 19 janvier n’aura fait que cristalliser encore plus les mécontentements de tou·te·s et nous motiver pour à nouveau faire grève et descendre dans la rue le 31 janvier 2023.
Plus de 80 000 personnes ont défilé à Toulouse, tandis que 5 000 personnes ont défilé à Saint-Gaudens, alors que le texte de contre-réforme des retraites faisait son entrée à l’assemblée nationale où allait être proposé aux élu·es. Grâce à une nouvelle entourloupe constitutionnelle, député·es et sénateurs·trices vont devoir faire vite pour en discuter car, au bout de 50 jours sans s’être prononcé, les dispositions du projet seront mises en œuvre par ordonnance par la magie de l’article 47.1.
Rien de neuf donc au pays de Macron et du néolibéralisme autoritaire. Ses mandats nous ayant habitué aux décisions unilatérales, le rapport de force reste notre seule option. À nous de l’imposer. Grève, blocage et sabotage nous permettront de faire plier un gouvernement qui ne prend même plus la peine de se parer des oripeaux démocratiques pour accomplir sa besogne antisociale. Nous devons être beaucoup plus à faire grève, beaucoup plus à bloquer, beaucoup plus dans la rue pour affirmer notre rejet unanime, non seulement de cette loi, mais aussi de toute la politique néolibérale autoritaire du gouvernement et du patronat.