Les patron.nes se frottent les mains : l’État vient de leur accorder, en mettant fin au principe d’inconditionnalité du RSA, la création d’une nouvelle classe de travailleuses et de travailleurs précaires. Nous relayons le communiqué de l’Union Départementale des syndicats CNT de la Moselle à ce sujet.
En janvier 2025, touTEs les bénéficiaires du RSA seront automatiquement inscritEs à France Travail. Cela concerne près de 1,2 millions de personnes (60% des allocataires) qui devront signer un Contrat d’Engagement pour pouvoir continuer à percevoir leur prestation.
Après l’avoir expérimenté dans plusieurs départements dans l’indifférence quasi-générale, le versement du RSA ne se fera plus sans une contrepartie d’un travail de 15h/semaine. L’État va donc créer légalement une nouvelle classe de travailleurSEs encore plus précaires que les "smicardEs" déjà asphyxiéEs par l’augmentation du coût de la vie.
Restreindre l’accès du RSA est un nouvel exemple de la marque capitaliste du gouvernement Macron : baisse des taxes/impôts pour les riches et les patrons et réductions des droits sociaux (chômage, RSA, maladie, APL…) pour les travailleurSEs et les pauvres.
Nous rappelons que le RSA est une allocation inconditionnelle faisant partie de notre modèle social. Les statistiques de ces dernières années montrent qu’environ 30% des personnes pouvant prétendre au RSA ne demandaient pas cette allocation. Ce chiffre augmentera et encore plus nombreuSES seront les plus précaires qui ne chercheront même plus à être accompagnéEs.
Permettre aux travailleurSEs de retrouver un emploi et/ou de s’insérer professionnellement ne viendra jamais du travail forcé avec un statut ultra précaire. La CNT dénonce cette attaque sans précédent et rappelle son combat pour une baisse générale du temps de travail (30h/semaine et retraite à 55 ans maximum).
Plus que jamais, organisons la riposte et luttons contre les politiques capitalistes qui précarisent toujours plus et gagnons la justice sociale et climatique.