Le « SYSTÈME DOUX » n’existe pas !
Le « SYSTÈME DOUX » n’existe pas !
Il n’y a pas de « système Doux », contrairement à ce que nous serinent les médias depuis des mois, laissant entendre qu’il y aurait là un modèle agro-industriel original, dont la faillite tiendrait à ses défauts propres et ne remettrait pas fondamentalement en cause le système économique global.
La réalité, c’est qu’il y a UN système capitaliste, monstrueux et multiforme, dont notre héros local n’est qu’un des nombreux avatars, conservant quelques traits archaïques de l’entreprise familiale, mais très au fait des méthodes modernes d’exploitation de la sueur humaine.
Qu’on n’attende pas de nous que nous défendions cet empire au nom de l’emploi ou d’un patriotisme local nauséabond. Rien n’est défendable chez Doux :
- Ni la fortune amassée par quelques individus grâce à des subventions publiques, donc grâce à nos impôts ;
- ni la situation des travailleurs, dont les salaires de misère et les conditions de travail sont une honte ;
- ni celle des éleveurs de volailles, trompés et transformés en victimes consentantes par un syndicalisme collabo, exploités eux aussi jusqu’à la moelle, étranglés par des contrats d’intégration léonins ;
- ni les conditions de vie abominables des animaux dans l’enfer des poulaillers industriels ;
- ni le pillage des ressources du tiers-monde pour engraisser ces rôtis sur sur pattes ;
- ni les dégâts considérables provoqués par l’élevage intensif sur notre environnement ;
- ni la fuite en avant d’un modèle économique fondé sur une croissance sans fin et une consommation boulimique ;
- ni la qualité déplorable du produit fini.
Quant aux gentils « repreneurs », que proposent-ils ? Évidemment de continuer dans cette voie, en étant encore plus performants, c’est à dire en créant ou renforçant d’autres empires, en faisant payer la casse sociale à la collectivité, en intégrant davantage encore, en délocalisant, en licenciant, en exploitant plus durement les travailleurs pour assurer aux propriétaires et actionnaires une rentabilité maximale, en malmenant toujours et encore les animaux, la nature et le tiers-monde …
Qu’on ne compte pas sur la CNT pour défendre cette engeance ! Quel que soit le masque derrière lequel elle se cache, nous la traquerons sans merci. Car nous savons qu’il est possible de travailler autrement, de produire autrement, de vivre autrement, dans une société autogérée et solidaire, sans actionnaires, sans politiciens timorés ou véreux et … sans patrons.
articles du PDG n°7