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Chez Doux il n’y a pas que la volaille que l’on plume !

Chez Doux il n’y a pas que la volaille que l’on plume !

Depuis sa création le groupe Doux n’a jamais été présenté comme un exemple à suivre pour ce qui est des conditions de travail, des relations humaines et des progrès sociaux au sein de l’entreprise. Ce groupe a plutôt cumulé tous les défauts et autres errements propres à une entreprise « capitalo-familiale », ce que ne cesse de dénoncer la C.N.T. depuis longtemps.

Les dirigeants de cette entreprise ignorent les expressions , et encore moins leur application, que sont « l’autogestion », « la concertation », « la responsabilité individuelle » qui, seules, peuvent permettre le bon fonctionnement d’une entité humaine qu’est (que devrait être) une entreprise économique, quelle qu’elle soit.

Au contraire, les dirigeants de ce groupe n’ont eu de cesse de reléguer au rôle de simples exécutants de tâches ardues et pénibles leurs employés, et principalement les ouvriers de leurs usines de transformation, ainsi que les éleveurs avicoles.Dans les usines le quotidien des travailleurs est fait de cadences infernales, de temps de travail décalés, d’heures supplémentaires imposées, de cumul mais aussi de désorganisation des postes de travail, de conditions de travail et d’hygiène à la limite (hem !) de la légalité, d’usure physique provoquée par la répétition des gestes, de pression psychologique, de concurrences malsaines entre employés, de relations hiérarchiques exacerbées, de licenciements abusifs . . .

Que dire de la quasi-absence de promotion au sein de l’entreprise ou de son opacité quand elle existe ? Que dire de la suspicion , de la méfiance que la direction instaure parmi ses employés depuis des années et qui ont débouché sur une dégradation des relations humaines ?

Les agriculteurs, qui en amont fournissent la matière première au groupe Doux, ne sont pas mieux lotis puisqu’il ne sont devenus que de simples exécutants. Ils sont liés au groupe qui leur impose les prix d’achat des volailles ainsi que la nourriture et autres services. L’éleveur n’a plus aucun droit de regard sur la qualité de ce qu’il produit, pas plus que sur les conditions de production. Doit-on rappeler que les retards de paiement cumulés par le groupe Doux à leur encontre étaient de l’ordre de plusieurs millions d’€uros.

Endettement, chômage, déclassement social, relations humaines dégradées, … voilà le résultat de la gestion de Doux qui se présente tout de même comme le meilleur repreneur de sa propre liquidation judiciaire.

articles du PDG n°7

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