Archive pour la catégorie ‘International’

Décès du cinéaste anticolonialiste René Vautier

vendredi 9 janvier 2015

Le cinéaste anticolonialiste René Vautier est décédé le 4 janvier 2015 à l’âge de 86 ans.

René Vautier a connu les menaces, la censure, les condamnations, la prison et la grève de la faim. Il est notamment l’auteur de « Afrique 50 » et de « Avoir 20 ans dans les Aurès ».


En savoir plus sur René Vautier et ses films

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Coupe du monde de football 2014 au Brésil : trois vidéos et un appel unitaire

lundi 19 mai 2014

Une vidéo réalisée par « #ChangeBrazil »

Un documentaire citoyen indépendant

Un clip humoristique réalisé par « Action Discrète »

Appel unitaire de plusieurs associations, syndicats et organisations politiques françaises : au Brésil comme ailleurs, les luttes et les libertés ne doivent pas disparaitre pour cause de Coupe du monde de football !

Du 12 juin au 13 juillet, la Coupe du monde de football a lieu au Brésil. En 2016, les Jeux Olympiques seront organisés dans ce pays. Pour ces deux évènements sportifs et commerciaux, des sommes colossales sont dépensées, alors que nombre de besoins essentiels de la population ne sont pas satisfaits, loin de là. Par ailleurs, la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) comme le Comité International Olympique (CIO) ont la détestable habitude de s’accommoder sans sourciller avec des régimes totalitaires. La FIFA, le CIO et les états qui les soutiennent, notamment en leur accordant d’importants fonds publics et en cautionnant, méprisent les populations qui vivent dans les pays où ils organisent ces compétitions sportives internationales : dépenses somptueuses, déplacements autoritaires de populations, répression, accompagnent souvent ces initiatives ; le Brésil n’y échappe pas.

Nous affirmons notre solidarité avec celles et ceux qui, au Brésil, refusent que la Coupe du monde de football soit le prétexte à de graves mesures, qui attaquent directement la population, particulièrement les plus pauvres et visent spécifiquement celles et ceux qui résistent et exigent le respect des droits fondamentaux :
– Projet de loi étendant très dangereusement le possible recours aux mesures « antiterroristes »
– Interdiction et répression envers les manifestations.
– Campagnes diffamatoires envers celles et ceux qui s’opposent à la remise en cause des libertés.
– Occupation de favelas par des forces militaires et de police, qui prolonge les innombrables expulsions opérées pour les chantiers de la Coupe du monde et des JO de 2016. Plus de 170 000 familles ont été jetées à la rue !
– Organisation d’une prostitution à grande échelle dans toutes les villes où auront lieu les matchs, avec ce que cela implique en termes de violences et de négation des droits humains.

Des organisations syndicales et des mouvements sociaux brésiliens organisent la résistance et refusent à juste titre d’y renoncer pour cause de Coupe du monde de football. « L’argent parvient à la FIFA et aux entreprises. Nous voulons de l’argent pour la santé, l’éducation, le logement, les transports collectifs et la réforme agraire », affirment-ils, et ils ont raison !

Une fois de plus, un « grand évènement sportif », qui se traduit par des milliards de bénéfices (durant la Coupe mais aussi avant et après !) pour les multinationales de Construction, de Médias, de Commerce, etc., est le prétexte à de graves attaques contre les travailleurs et les travailleuses, contre les populations les plus pauvres, contre les libertés de tous et toutes.

L’été dernier, de gigantesques manifestations dans de nombreuses villes brésiliennes ont mis en lumière les problèmes sociaux que connait ce pays ; des grèves ont lieu chaque jour et d’importants mouvements récents montrent que les travailleurs et les travailleuses ne tairont pas leurs légitimes revendications durant la Coupe du monde, les mouvements de sans-terre luttent sans relâche pour la survie de millions de personnes, d’autres combattent pour le droit au logement tandis que l’armée détruit les bidonvilles sans se soucier le moins du monde des habitants et habitantes, de nouvelles manifestations de masse se font jour, des expériences autogestionnaires de réappropriation de terres, de moyens de production et de lieux de vie sont menées… Nous sommes solidaires : leur lutte est notre lutte !

Nous organisons des rassemblements de soutien le 12 juin, jour de l’ouverture de la Coupe du monde mais aussi d’importantes manifestations de rues au Brésil ; à Paris, nous nous rassemblerons à proximité de l’ambassade du Brésil.

Nos organisations décident également de mener ensemble une campagne d’information sur la situation sociale et des Droits de l’Homme au Brésil, par des actions de popularisation (bulletin d’informations, réunions publiques, tournois de football…).

Premières organisations signataires : AITEC/IPAM, Alternative Libertaire, CNT, CNT-SO, Droit Au Logement, Ensemble, NPA, No-Vox, Sortir du colonialisme, Union syndicale Solidaires…

> Télécharger cet appel au format pdf

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Le collectif « Guerilla » et le mouvement du 20 février au Maroc : interview de Hamza, cinéaste militant

mardi 18 mars 2014

Vidéo réalisée par le secrétariat international de la CNT et le secteur vidéo CNT :
 

Téléchargement : clic droit sur ce lien puis « Enregistrer la cible du lien sous… »

 

Autres vidéos sur le Maroc :

> Les révoltés du 20 février (analyses sur la situation et interventions de femmes présentes sur le terrain des luttes) : entretiens réalisés par un militant CNT de Nîmes durant l’été 2011 à El Jadida et images d’archives

> Entretien réalisé en novembre 2012 (lors du congrès confédéral de la CNT) avec le secrétaire général adjoint de la Fédération Nationale du Secteur Agricole (FNSA) de l’Union  Marocaine du Travail (UMT)

> La CNT solidaire avec les mineurs marocains de l’OCP (automne 2009)

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CNT, 33 rue des Vignoles, Paris : pose d’une plaque commémorative des 20 ans du soulèvement zapatiste au Chiapas

jeudi 30 janvier 2014

Dans le cadre de la semaine de commémoration des vingt ans du soulèvement zapatiste au Chiapas, semaine organisée par différentes organisations ou collectifs prenant part à la solidarité avec les zapatistes dont le secrétariat international de la CNT, il était incontournable que le SI de la Confédération marque son engagement infaillible auprès de ces communautés indigènes et paysannes rebelles du sud-est mexicain.

Vendredi 17 janvier 2014, le SI a donc inauguré une plaque apposée à l’entrée du 33 rue des Vignoles à Paris – siège officiel de la CNT – rappelant que ce lieu fut, en 1995, reconnu par un émissaire des zapatistes comme étant un des endroits comptant officiellement dans le soutien à leur rébellion.

Lire la suite du compte-rendu écrit sous la fenêtre vidéo…

Vidéo réalisée par tamazgha.fr :

Source de cette vidéo

Compte-rendu écrit de la commémoration :

Dans le cadre de la semaine de commémoration des vingt ans du soulèvement zapatiste au Chiapas, semaine organisée par différentes organisations ou collectifs prenant part à la solidarité avec les zapatistes dont le secrétariat international de la CNT, il était incontournable que le SI de la Confédération marque son engagement infaillible auprès de ces communautés indigènes et paysannes rebelles du sud-est mexicain.

Vendredi 17 janvier 2014, le SI a donc inauguré une plaque apposée à l’entrée du 33 rue des Vignoles à Paris – siège officiel de la CNT – rappelant que ce lieu fut, en 1995, reconnu par un émissaire des zapatistes comme étant un des endroits comptant officiellement dans le soutien à leur rébellion.

La plaque dit précisément ceci :

Le 1er janvier 1994, les communautés mayas zapatistes du Chiapas se soulèvent pour un monde plus juste. En 1995 le 33 rue des Vignoles a été officiellement déclaré « Aguascalientes » (zone zapatiste) par Amado Avendaño Figueroa, gouverneur en rébellion de l’État du Chiapas. Encore longtemps en ce lieu la solidarité internationale vivra ! Plaque apposée par le Secrétariat international de la Confédération nationale du travail dans le cadre des célébrations du 20e anniversaire du  soulèvement zapatiste au Chiapas. Janvier 2014

Un texte a été lu sur le trottoir devant le 33, en face de la plaque masquée d’un drapeau CNT et sous la lumière orangée des réverbères en ce froid début de soirée, avant l’hymne zapatiste joué à la trompette et au ukélé et chanté (les paroles ayant été distribuées peu avant) par quelques-unes de la petite centaine de  personnes assistant à cette inauguration. Ce texte lu et écrit par un camarade du SI disait entre autre ceci :

La CNT a participé aux premières manifestations de solidarité en 1994 face à l’ambassade puis à la création du Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte début 1995 dont les réunions continuent encore à être hébergées ici (…) Nous, anarcho-syndicalistes et syndicalistes révolutionnaires, ne pouvons qu’être interpellés et plus qu’intéressés pour ne pas dire enthousiasmés par cette expérimentation de la construction d’une société fondée sur une démocratie radicale, où tout un chacun et non pas des élites professionnelles autoproclamées peut être appelé à avoir un poste de responsabilité selon des mandats tournants et révocables définis en assemblée générales. Cette construction collective se fait en dehors et contre la logique de l’État dans un des espaces « libérés » les plus grands actuellement (…) Comme dit dans le communiqué de lancement de la Campagne mondiale pour la défense des terres et territoires indigènes et paysans autonomes du Chiapas, du Mexique et du monde en 2007 : « la lutte pour la défense de la terre et du territoire est la lutte pour la vie et la dignité. Dans ce nous que vous êtes, il y a ce vous que nous sommes ». Et c’est tous ensemble, collectivement, ici et là-bas chacun selon sa géographie, chacun selon son calendrier que nous construirons un autre monde, non pas un monde uniforme mais un monde ou résident beaucoup de mondes ; mais tous ces mondes résolument anticapitalistes, construit depuis en bas, à gauche par tous ceux qui luttent de manière conséquente.

Dans la foulée du dévoilement de la plaque et des quelques « Zapata Vive ! La lucha sigue ! » enthousiastes clamés et repris, entre flashs et applaudissements, le groupe Cumbia Bamba, toujours sur le trottoir, a entonné « A las barricadas ! », rappelant par là l’autre plaque apposée devant le 33 rendant hommage aux anarcho-syndicalistes espagnols ayant participé à la Libération de Paris alors sous le joug nazi en 1944 avant de « trouver refuge en ce lieu » – pour amener tout le monde dans la grande salle.

Après la projection d’un film de Promedios montrant bien le discours que les zapatistes tiennent et assument devant les gouvernants officiels, quelques prises de paroles dont celle d’un camarade expliquant l’histoire du 33 et le danger d’expulsion que la mairie de Paris fait peser sur nos épaules (ce qui fait que la Campagne mondiale pour la défense des terres et territoires indigènes et paysans autonomes du Chiapas, du Mexique et du monde sus-citée a pour nous un écho particulier, le 33 faisant partie de notre territoire de lutte et de vie) ou encore la projection de dernière minute du trailer d’un documentaire en cours de réalisation sur la gentrification d’un quartier de la ville de Mexico, le groupe Cumbia Bamba a commencé à jouer après 22 heures. Plus de 300 personnes sont venues les écouter et danser sur leur musique de lutte et de fête. Une telle affluence a surpris tout le monde, et malgré la rapide pénurie de sandwichs ou de bières il n’y eut strictement aucun incident. À tel point que, le concert s’étant terminé vers 00h00 et le public discutant tranquillement dans la rue, il a suffit d’aller voir les gens et de leur demander paisiblement de ne pas rester à parler à voix haute au milieu de la rue – la mairie de Paris faisant feu de tout bois pour nous accuser de tous les maux – pour qu’ils se dispersent, tout aussi calmement, et dans la minute, en s’excusant presque. Sur les quelques 1 400 euros récoltés ce soir-là, 200 euros ont été donné au groupe Cumbia Bamba, le reste ayant été divisé comme suit : ¾ iront aux zapatistes, le dernier quart ira à la Commission locaux qui s’occupe de la défense du 33.

Une fois ce dernier rangé et nettoyé, nous en avons fermé la grille vers 2 heures, épuisés mais avec du baume au cœur, sous la plaque rappelant l’histoire commune de ce lieu parisien avec nos sœurs et frères zapatistes. C’est ça, entre autre, la solidarité internationale. On en redemande !

Que soient ici chaleureusement remerciés ceux qui ont contribué à cette soirée, qu’ils soient membres de la CNT, du CSPCL, d’un autre collectif comme ceux qui sont venus à titre individuel.

Zapata vive ! La lucha sigue !

Le secrétariat international de la CNT

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Grèce : ne vivons plus comme des esclaves !

mercredi 25 septembre 2013

« Ne vivons plus comme des esclaves » ( ΝΑ ΜΗΝ ΖΗΣΟΥΜΕ ΣΑΝ ΔΟΥΛΟΙ ) est un film documentaire de Yannis Youlountas consacré à la résistance du peuple grec face à la « crise ». La version française est sortie en septembre 2013. Durée : 1h 29

Présentation du film et de son réalisateur :

Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » (prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec). Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour,  et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film à ses côtés. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée. Le réalisateur, Yannis Youlountas, a diversement écrit sur la « crise grecque » ces dernières années. Cette fois, c’est avec poésie qu’il délaisse l’analyse chiffrée pour un voyage émouvant fait de rencontres et de chansons au cœur de la résistance et des alternatives qui se renforcent de jour en jour.

 

Bande-annonce n° 1 du film :

Quatre autres bandes-annonces peuvent être visionnées sur le site officiel du film :
http://nevivonspluscommedesesclaves.net/spip.php?rubrique4

 

Projection du film au local de la CNT région parisienne :

Lundi 30 septembre 2013 à 19h30 au 33 rue des Vignoles, 75020 Paris (M° Buzenval ou Avron) – Prix libre – Projection suivie d’un débat avec le réalisateur et des camarades antifascistes grecs – Soirée proposée par le syndicat CNT santé-social RP avec le soutien de l’Union régionale CNT région parisienne et du secrétariat international de la CNT.

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