10 janvier 2016

La bataille de l’eau noire

« La bataille de l’eau noire » est un film documentaire de 73 mn réalisé en 2015 par Benjamin Hennot. Retour sur un combat très peu connu, sans compromission mais qui s’est soldé par une victoire : la lutte contre le barrage de Couvin en Belgique…

Bande-annonce :

Synopsis :

Belgique, 1978. Le Ministre des travaux publics projette un immense barrage dans la vallée de l’Eau Noire, en amont de la petite ville de Couvin. Mais les habitants se transforment en de fiers irréductibles et livrent une flamboyante guérilla… Un film choral qui communique la joie et la force d’un mouvement populaire en tous points exemplaire. Ils ont perpétré des chahuts et des chaulages, des sabotages et des saccages, des occupations et des « visites », des campements sauvages et des corsos fleuris. Ils ont converti des billets de banque en vecteurs de propagande. Ils ont lancé la première radio libre de Belgique, dont les fugaces émissions étaient traquées (sans succès) par la gendarmerie. En cette tumultueuse année 1978, ces « irréductibles Couvinois » étaient alors fermier, ouvrier en poêlerie, pompier, instituteur, professeur, assureur, naturaliste, jeune « lascar » ou étudiant en droit. Ensemble, et par-delà les convictions religieuses, politiques, idéologiques, par-delà les catégories sociales et culturelles, ils se sont unis et ont remporté une victoire fulgurante contre un projet de barrage inutile, qui aurait englouti la superbe vallée de l’Eau Noire et menacé leur cadre de vie. Neuf mois d’une lutte inventive, humoristique et furieusement déterminée.
« C’était dur » confient-ils unanimement, mais pour ajouter aussitôt
que ce fut aussi la période la plus intense de leur vie.

Site officiel du film :
http://www.labatailledeleaunoire.com

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6 janvier 2016

Notre « drame » des landes

« Notre drame des landes » est un documentaire produit au cours de l’année 2015 par l’université populaire d’Amiens (Unipop Amiens). Il retrace l’origine et le quotidien d’une lutte passionnée pour protéger les bocages de Notre-Dame-des-Landes et y empêcher la construction d’un aéroport. Qu’ils soient agriculteurs, élus ou squatteurs, les protagonistes font entendre une même voix opposée aux grands travaux sur cette zone. Les témoins racontent cette mobilisation qui se poursuit encore aujourd’hui, et qui remonte au début des années 1970, avant même l’affaire du Larzac. On y découvre que cette zone humide n’est pas devenue la zone de non-droit que dépeignent les médias et les voix officielles, mais le lieu d’une expérience réussie de vie en commun fondée sur la démocratie directe, détachée d’intérêts marchands et respectueuse de l’environnement.

Ce documentaire est en accès libre sur internet depuis le 28 décembre 2015.

Autres vidéos sur le même thème sur le site de l’ACIPA, de la ZAD et de la CNT


 

SAMEDI 9 JANVIER 2016 À NANTES :
GRANDE MANIFESTATION CONTRE LES EXPULSIONS

Suite à l’annonce de l’audience en expulsion des habitant-e-s et paysan-ne-s historiques de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (expulsion prévue pour le 13 janvier 2016), les opposant-e-s au projet d’aéroport organisent le samedi 9 janvier 2016 une grande manifestation sur le périphérique nantais. Deux sites pour en savoir plus : Zone A Défendre et ACIPA 

Dans ce cadre, la CNT 44 organise un cortège dans la partie piétonne de la manif.
Rendez-vous à 11h30 à l’arrêt de tramway « Neustrie » (ligne 3).

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7 décembre 2015

Bobigny, 2 décembre 2015 : haie d’honneur pour les salariés d’Air France convoqués au tribunal

Plan-séquence réalisé par un militant CNT lors de l’arrivée de cinq des prévenus au tribunal :

Pour télécharger le fichier vidéo (50 Mo),
clic droit sur ce lien puis « Enregistrer la cible du lien sous… »

Rappel des faits et date de report du procès :

Le 2 décembre 2015, quinze salariés d’Air France ont été convoqués au tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) suite au comité central d’entreprise qui, deux mois auparavant, avait été interrompu par le personnel de la compagnie, très en colère à l’annonce d’un plan de restructuration prévoyant la suppression de 2900 emplois (voir ici). Cinq de ces salariés sont accusés de « violences commises en réunion » (suite notamment à la plainte des deux cadres dont les chemises ont été déchirées) et dix autres de « dégradation et détérioration de biens d’autrui commises en réunion » (une grille secouée afin d’être ouverte). Plusieurs centaines de manifestant-e-s s’étaient rassemblées devant le tribunal en solidarité avec les prévenus. Finalement, l’audience a été brève. La magistrate en charge du dossier a qualifié l’affaire de « complexe » et, ne voulant pas être seule à juger, elle a décidé de renvoyer le procès au 27 mai 2016 dans le cadre d’une audience collégiale. La CNT réitère son soutien total aux salariés d’Air France. Elle exige la levée des sanctions disciplinaires et la fin des poursuites judiciaires.

> Pétition intersyndicale de soutien
> Caisse intersyndicale de solidarité

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30 novembre 2015

Violences policières le 29/11/15 à Paris lors de la manif pour le climat et les libertés fondamentales

Paris, place de la République, dimanche 29 novembre 2015 : qui étaient vraiment les individus violents et cagoulés qui ont saccagé le mémorial aux victimes du 13 novembre ?

Éléments de réponse ci-dessous…

– Une petite vidéo parmi d’autres : www.facebook.com/Nantes.Revoltee/

– Une autre petite vidéo parmi d’autres :

– Un reportage complet sur la manifestation :

– Pour lire le communiqué publié le 29 novembre par la CNT : cliquer ici

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29 novembre 2015

« No war » : une chanson sur les attentats, la guerre et l’état d’urgence

Killa Sound Yard (groupe de dub antifasciste et anticapitaliste) a réalisé cette chanson suite aux attentats survenus le 13 novembre 2015 à Paris et suite à la réaction du gouvernement français (intensification des frappes militaires en Syrie, rétablissement des contrôles aux frontières, interdiction des manifestations, instauration d’un climat guerrier et nationaliste, etc.). En solidarité avec toutes les victimes du fascisme religieux, contre les politiques impérialistes des dirigeants occidentaux et en soutien à la résistance kurde ! C’est en anglais mais vous pouvez télécharger la traduction en français en cliquant ici.

PS : sous la fenêtre audio, vous trouverez également
le communiqué que le bureau confédéral de la CNT a publié
le 29 novembre 2015 à propos notamment de l’état d’urgence.

Nous profitons de cet article pour reproduire ci-dessous le communiqué publié le 29 novembre 2015 par le bureau confédéral de la CNT :

Hier comme aujourd’hui, résistons à toutes les barbaries !

Suite aux terribles attentats du 13 novembre dernier, la situation sécuritaire et répressive a pris une dimension très particulière. Interdictions de manifestations, perquisitions administratives, gardes à vue : l’usage politique fait par le gouvernement de l’état d’urgence a conduit ces derniers jours à la multiplication des interventions dans des milieux militants – notamment écologistes – et à de nombreuses assignations à résidence pour motifs politiques. Notre organisation n’est pas en reste : une maraîchère bio et son compagnon ont subi une perquisition à leur domicile en Dordogne, sans que rien ne le justifie, tant au préalable que par la suite. De même, une réunion publique a été interdite dans le Val-de-Marne. Partout en France, les squats et les militants syndicaux, politiques ou associatifs, sont frappés par les mesures dérogatoires au droit qu’implique l’état d’urgence.

Les chiffres sont éloquents : moins de 10% des perquisitions administratives ordonnées par les préfets ont abouti à des interpellations. Il est donc évident que l’objectif de l’état d’urgence est bel et bien de réprimer le mouvement social dans un contexte intérieur et international particulièrement tendu.

Sur le plan intérieur, le gouvernement cherche à pratiquer la politique de la peur pour museler les opposants à sa politique antisociale qui ne cesse de détruire tous les acquis sociaux, allant jusqu’à vouloir réduire le code du travail à sa plus simple expression. Afin d’asseoir sa politique internationale hyperagressive et guerrière, il s’efforce de faire taire toutes les voix discordantes dans l’union nationale qu’il tente d’imposer, notamment autour de la COP 21 en interdisant toutes les manifestations initiées par la société civile. C’est ainsi qu’il faut analyser les affrontements de ce dimanche 29 novembre à Paris. Ils ne sont que la conséquence de l’interdiction de manifester formulée par les autorités, leur donnant prétexte à réprimer les manifestant-e-s ayant osé braver l’interdiction et se retrouvant interpellé-e-s par dizaines, voire par centaines, sans compter les centaines de contrôles d’identité. La CNT exprime toute sa sympathie et sa solidarité à ces camarades, elle exige leur libération immédiate et qu’aucune poursuite de les vise.

En termes de politique étrangère, après avoir invité en janvier dernier les pires dictateurs de la planète, voilà que le président de la République s’en va avec son bâton de maréchal frapper à toutes les portes pour trouver ici des soldats, là des avions, dans l’objectif de former une coalition militaire internationale allant de Poutine à Bachar el-Assad, en passant par la Chine, l’Arabie Saoudite, la Turquie, le Qatar, ces pays de haut niveau en matière d’exigences démocratiques et de respect des droits de l’Homme. Mais il est vrai que la France a communiqué publiquement son intention de déroger à la Charte européenne des droits de l’Homme… Elle le fait déjà sur son sol en frappant son propre peuple et notamment ses classes populaires, pourquoi se gênerait-elle ailleurs ?

La CNT s’étonne du maintien de grandes manifestations sportives et des marchés de Noël ainsi que de l’ouverture des centres commerciaux – toutes activités générant de gros profits – alors que dans le même temps, les droits syndicaux, politiques et démocratiques sont menacés, voire déjà suspendus.

Fière de son histoire et héritière de celles et ceux qui ont participé aux combats pour la liberté tout au long de ces dernières décennies – de la résistance à la libération de Paris du joug fasciste, des luttes syndicales ayant permis l’amélioration des conditions de travail à celles pour les droits des femmes et de toutes les minorités – la CNT est solidaire de toutes les initiatives visant au maintien des libertés individuelles et collectives. Elle revendique le respect intégral du droit de manifester et de s’opposer à la politique du gouvernement ainsi que les droits d’expression et d’organisation. Elle appelle à s’opposer à l’application de l’état d’urgence en participant partout où cela est possible aux diverses initiatives populaires, syndicales, politiques ou associatives allant dans ce sens. Vaincre le fascisme vert de Daesh, bleu du FN ou rose du PS passe par le combat populaire pour le maintien des acquis sociaux et démocratiques, qui ne doivent pas sombrer ni vaciller dans cette période si trouble mais pourtant charnière quant à l’avenir de nos sociétés.

La CNT tient à réaffirmer ici sa plus totale solidarité avec les victimes des tueries du 13 novembre, tout comme avec celles et ceux qui subissent les fanatismes politiques et religieux de par le monde, en Turquie, au Liban, au Mali, au Kurdistan et ailleurs. Notre solidarité n’est pas et ne sera jamais nationale. Elle est internationale et cohérente entre nos désirs de vie ici et le respect de la vie des autres là-bas.

La CNT, le 29 novembre 2015

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