« Ne te trompe pas de colère ! » est une chanson écrite et interprétée par la Compagnie Jolie Môme. Son véritable titre est « Ta colère est légitime ». Elle date de 2003 (cf. la référence au milliardaire Jean-Marie Le Pen et à son œil de verre). Dans la vidéo figurant ci-dessous, il s’agit d’une version mise à jour (cf. la référence à « l’héritière », sous-entendu Marine Le Pen).
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Ne te trompe pas de colère !
mercredi 22 mars 2017« Chez nous » : un film de fiction inspiré par l’accession au pouvoir du FN à Hénin-Beaumont
mercredi 1 février 2017Le 22 février 2017 sortira Chez nous, un film de fiction inspiré par l’accession au pouvoir du FN à Hénin-Beaumont. Ce drame, réalisé par le cinéaste belge Lucas Belvaux et tourné dans le département du Pas-de-Calais, est adapté d’un roman noir de Jérôme Leroy intitulé Le Bloc. Parmi les actrices et acteurs principaux, citons Émilie Dequenne, André Dussollier, Guillaume Gouix, Anne Marivin et Catherine Jacob. Cette dernière joue le rôle de la présidente d’un parti d’extrême droite cherchant à se dédiaboliser, une présidente dont le portrait, le comportement et les propos font penser à Marine Le Pen. Le film raconte comment une jeune mère célibataire (rôle incarné par Émilie Dequenne) est approchée par le Bloc patriotique (un parti xénophobe et nationaliste faisant penser au FN) pour se présenter aux élections municipales dans une ville « imaginaire » dénommée Hénard. Après avoir vu la bande-annonce, Steeve Briois (l’actuel maire FN d’Hénin-Beaumont) a traité le film de « navet » et s’en est pris au physique de l’actrice Catherine Jacob. Quant à Florian Philippot, le vice-président du FN, il a trouvé que la sortie du film était « absolument inadmissible » en raison de sa proximité avec l’élection présidentielle du 23 avril 2017.
Bande-annonce du film :
Extrait de la note d’intention de L. Belvaux publiée dans le dossier de presse du film :
CHEZ NOUS est un film engagé […]. Il n’est pas militant pour autant, il n’expose pas vraiment de thèse. J’ai essayé de décrire une situation, un parti, une nébuleuse, de décortiquer son discours, de comprendre son impact, son efficacité, son pouvoir de séduction. De montrer la désagrégation progressive du surmoi qu’il provoque, libérant une parole jusqu’ici indicible. D’exposer la confusion qu’il entretient, les peurs qu’il suscite, celles qu’il instrumentalise. Le film ne s’adresse pas en priorité, et ne doit pas s’adresser, qu’à des gens mobilisés, très au fait de ce qu’est vraiment l’extrême-droite. Ce qu’il dit, montre, raconte, tout le monde peut le savoir, mais les gens s’informent plus à travers une presse qui favorise le spectaculaire ou l’émotion, que par des média d’analyses et de réflexions. J’ai essayé d’éviter « l’entre-soi », de parler à tous et à chacun, « d’homme à homme » en quelque sorte. De montrer plutôt que de démontrer. De tendre un miroir, non déformant, car, si les miroirs réfléchissent, ils font parfois réfléchir ceux qui s’y voient. Les miroirs nous montrent aussi ce qu’il y a derrière nous, ils nous inscrivent dans un décor, dans le monde, objectivement. Ils nous mettent en perspective et face à nous même. Dans le même temps. Ce film s’adresse d’abord, à ceux qui un jour, demain peut-être, seraient tentés de répondre au chant de ces sirènes. Je ne sais pas si c’est utile. Je suis sûr, en tout cas, que ça vaut la peine d’essayer. […] Lire la note d’intention dans son intégralité
Extrait de l’entretien avec L. Belvaux publié dans le dossier de presse du film :
Votre film se distingue de ce qu’on appelait des « fictions de gauche », qui étaient des dossiers résolument à charge. Vous êtes davantage dans une démarche pour comprendre, notamment ce qui peut susciter l’adhésion à un mouvement d’extrême droite. Mais, avec le cinéma, n’y a-t-il pas un danger d’empathie avec « l’ennemi » ?
Lucas Belvaux : Oui. Mais on a besoin de cette empathie. Il est inhérent à la démarche puisque j’essaie de comprendre comment on en arrive là. Mais empathie ne veut pas dire identification. Je n’ai pas forcément envie que le spectateur s’identifie au personnage. L’idée, c’est d’être avec lui, à côté, d’essayer de se mettre à sa place, de partager son point de vue, pour essayer de comprendre son cheminement. Comprendre une démarche, ce n’est pas la partager. Ce n’est pas l’excuser. C’est une chose à laquelle j’accorde beaucoup d’attention en tant que cinéaste. Je veux que le spectateur soit libre de penser ce qu’il veut. Je pense qu’il y a un cinéma totalitaire, qui impose ses points de vue en instrumentalisant ses personnages, les « bons » comme les « méchants ». Et qu’il y a un cinéma qui raconte les histoires « démocratiquement », où le cinéaste ne cache pas son point de vue, mais laisse assez de liberté au spectateur pour qu’il puisse développer le sien. […] Lire l’entretien dans son intégralité
Solidarité avec un militant de l’IWW blessé d’un coup de revolver à Seattle (USA)
mercredi 25 janvier 2017Dans l’appel vidéo en français reproduit ci-dessous, le syndicat IWW (Industrial Workers of the World) de Montréal fait appel à votre solidarité afin d’aider un camarade qui s’est fait tirer dessus le 20 janvier 2017 lors d’un rassemblement organisé à l’Université de Washington à Seattle (USA) pour contrer le fasciste Milo Yiannopoulos (suprématiste blanc) venu faire sur le campus un discours en faveur de Donald Trump. Il semblerait que l’auteur du coup de feu soit un activiste d’extrême droite.
Le camarade blessé est membre de l’IWW et de son comité de défense générale (GDC). Il est actuellement dans un état critique à l’hôpital Harborview de Seattle.
L’IWW a lancé une souscription pour l’aider à payer ses soins médicaux et ses probables frais de justice. Pour faire un don, aller sur ce site : https://www.crowdrise.com/medical-fundraiser-for-iww-and-gdc-member-shot-in-seattle
Pour contacter (en anglais) le camarade de l’IWW chargé de la campagne de soutien :
– Adresse postale : Sam Wagner, IWW General Defense Committee, PO Box 15573, Pittsburgh, PA 15244
– Téléphone : (763) 439 3886
– Courriel : sam.wagner@protonmail.com
Source de la vidéo : https://www.facebook.com/montreal.iww/videos/1856111341267796/
« No war » : une chanson sur les attentats, la guerre et l’état d’urgence
dimanche 29 novembre 2015Killa Sound Yard (groupe de dub antifasciste et anticapitaliste) a réalisé cette chanson suite aux attentats survenus le 13 novembre 2015 à Paris et suite à la réaction du gouvernement français (intensification des frappes militaires en Syrie, rétablissement des contrôles aux frontières, interdiction des manifestations, instauration d’un climat guerrier et nationaliste, etc.). En solidarité avec toutes les victimes du fascisme religieux, contre les politiques impérialistes des dirigeants occidentaux et en soutien à la résistance kurde ! C’est en anglais mais vous pouvez télécharger la traduction en français en cliquant ici.
PS : sous la fenêtre audio, vous trouverez également
le communiqué que le bureau confédéral de la CNT a publié
le 29 novembre 2015 à propos notamment de l’état d’urgence.
Nous profitons de cet article pour reproduire ci-dessous le communiqué publié le 29 novembre 2015 par le bureau confédéral de la CNT :
Hier comme aujourd’hui, résistons à toutes les barbaries !
Suite aux terribles attentats du 13 novembre dernier, la situation sécuritaire et répressive a pris une dimension très particulière. Interdictions de manifestations, perquisitions administratives, gardes à vue : l’usage politique fait par le gouvernement de l’état d’urgence a conduit ces derniers jours à la multiplication des interventions dans des milieux militants – notamment écologistes – et à de nombreuses assignations à résidence pour motifs politiques. Notre organisation n’est pas en reste : une maraîchère bio et son compagnon ont subi une perquisition à leur domicile en Dordogne, sans que rien ne le justifie, tant au préalable que par la suite. De même, une réunion publique a été interdite dans le Val-de-Marne. Partout en France, les squats et les militants syndicaux, politiques ou associatifs, sont frappés par les mesures dérogatoires au droit qu’implique l’état d’urgence.
Les chiffres sont éloquents : moins de 10% des perquisitions administratives ordonnées par les préfets ont abouti à des interpellations. Il est donc évident que l’objectif de l’état d’urgence est bel et bien de réprimer le mouvement social dans un contexte intérieur et international particulièrement tendu.
Sur le plan intérieur, le gouvernement cherche à pratiquer la politique de la peur pour museler les opposants à sa politique antisociale qui ne cesse de détruire tous les acquis sociaux, allant jusqu’à vouloir réduire le code du travail à sa plus simple expression. Afin d’asseoir sa politique internationale hyperagressive et guerrière, il s’efforce de faire taire toutes les voix discordantes dans l’union nationale qu’il tente d’imposer, notamment autour de la COP 21 en interdisant toutes les manifestations initiées par la société civile. C’est ainsi qu’il faut analyser les affrontements de ce dimanche 29 novembre à Paris. Ils ne sont que la conséquence de l’interdiction de manifester formulée par les autorités, leur donnant prétexte à réprimer les manifestant-e-s ayant osé braver l’interdiction et se retrouvant interpellé-e-s par dizaines, voire par centaines, sans compter les centaines de contrôles d’identité. La CNT exprime toute sa sympathie et sa solidarité à ces camarades, elle exige leur libération immédiate et qu’aucune poursuite de les vise.
En termes de politique étrangère, après avoir invité en janvier dernier les pires dictateurs de la planète, voilà que le président de la République s’en va avec son bâton de maréchal frapper à toutes les portes pour trouver ici des soldats, là des avions, dans l’objectif de former une coalition militaire internationale allant de Poutine à Bachar el-Assad, en passant par la Chine, l’Arabie Saoudite, la Turquie, le Qatar, ces pays de haut niveau en matière d’exigences démocratiques et de respect des droits de l’Homme. Mais il est vrai que la France a communiqué publiquement son intention de déroger à la Charte européenne des droits de l’Homme… Elle le fait déjà sur son sol en frappant son propre peuple et notamment ses classes populaires, pourquoi se gênerait-elle ailleurs ?
La CNT s’étonne du maintien de grandes manifestations sportives et des marchés de Noël ainsi que de l’ouverture des centres commerciaux – toutes activités générant de gros profits – alors que dans le même temps, les droits syndicaux, politiques et démocratiques sont menacés, voire déjà suspendus.
Fière de son histoire et héritière de celles et ceux qui ont participé aux combats pour la liberté tout au long de ces dernières décennies – de la résistance à la libération de Paris du joug fasciste, des luttes syndicales ayant permis l’amélioration des conditions de travail à celles pour les droits des femmes et de toutes les minorités – la CNT est solidaire de toutes les initiatives visant au maintien des libertés individuelles et collectives. Elle revendique le respect intégral du droit de manifester et de s’opposer à la politique du gouvernement ainsi que les droits d’expression et d’organisation. Elle appelle à s’opposer à l’application de l’état d’urgence en participant partout où cela est possible aux diverses initiatives populaires, syndicales, politiques ou associatives allant dans ce sens. Vaincre le fascisme vert de Daesh, bleu du FN ou rose du PS passe par le combat populaire pour le maintien des acquis sociaux et démocratiques, qui ne doivent pas sombrer ni vaciller dans cette période si trouble mais pourtant charnière quant à l’avenir de nos sociétés.
La CNT tient à réaffirmer ici sa plus totale solidarité avec les victimes des tueries du 13 novembre, tout comme avec celles et ceux qui subissent les fanatismes politiques et religieux de par le monde, en Turquie, au Liban, au Mali, au Kurdistan et ailleurs. Notre solidarité n’est pas et ne sera jamais nationale. Elle est internationale et cohérente entre nos désirs de vie ici et le respect de la vie des autres là-bas.
La CNT, le 29 novembre 2015
Trois vidéos et quelques liens face à l’extrême droite
jeudi 5 novembre 20151) Marine Le Pen & les origines du Front National
Une petite animation vidéo diffusée le 23 octobre 2013 sur ARTE.
Marine Le Pen & les origines du Front National… par Desintox
2) Nord Pas-de-Calais Picardie : pas une voix pour l’extrême droite !
Un petit clip réalisé en septembre 2015 par un syndicaliste de la métropole lilloise face à la candidature de Marine le Pen à la présidence de la région Nord Pas-de-Calais Picardie (cf. élections régionales des 6 et 13 décembre 2015). Nota bene : Ce clip n’est pas un appel à voter pour tel ou tel parti se présentant (à tort ou à raison) comme « anti FN ». Et ce n’est pas non plus un appel à l’abstention. Entre ces deux stratégies, l’auteur ne prend pas position, même s’il indique à la fin du clip que, fondamentalement, l’un des meilleurs moyens de contrecarrer le développement de l’extrême droite est d’agir activement et collectivement dans le cadre des luttes sociales.
3) Violences d’extrême droite : le retour
Un film écrit et réalisé en 2014 par Thierry Vincent, puis diffusé en 2015 sur Canal+ dans le cadre du magazine « Spécial Investigation ».
Quelques liens antifascistes (liste non exhaustive) :
> Face au fascisme : riposte sociale ! (texte commun d’AL, de la CGA et de la CNT)
> Dossier d’info et de lutte contre l’extrême droite (CNT Nord Pas-de-Calais)
> Notre antifascisme (syndicat CNT de la presse et des médias)
> Vigilance et initiatives syndicales antifascistes (VISA)
> La Horde
> Réseau No Pasaran
> Contre le conspirationnisme, le confusionnisme politique, l’antisémitisme et les rouges-bruns
> Démystification des rumeurs et hoaxes d’extrême droite
> L’École des réac-publicains : la « pédagogie noire » du FN et des néo-conservateurs