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Pour une inspection du travail au service des salariés !

lundi 18 mars 2013

Nous, agents de contrôle de l’inspection du travail, nous opposons à tout projet supprimant tout contact avec les salariés et réduisant nos missions à du conseil en entreprise. Rejoignez-nous dans notre lutte ! Signez la pétition (cf. texte et lien sous la fenêtre vidéo) !

> Source de la vidéo
> Télécharger le fichier mp4 (clic droit sur le lien puis « Enregistrer la cible du lien sous… »)

Pétition « Pour une inspection du travail au service des salariés ! »
lancée par les syndicats CGT, SNUTEFI-FSU, SUD Travail et CNT-TAS Rhône-Alpes :

Vos heures supplémentaires ne vous sont pas payées ? Votre employeur vous refuse la prise de vos congés payés ? Vous ne parvenez pas à faire respecter vos droits ? Aujourd’hui, vous avez la possibilité de vous adresser directement à votre inspection du travail pour solliciter son intervention. Demain, ce ne sera plus son rôle. Qui interviendra ? La succession des réformes (RGPP, casse du code du travail…) dégrade depuis des années les conditions d’exercice des missions de l’inspection du travail au service des salariés. Au lieu d’augmenter les moyens de l’inspection du travail, la réforme Sapin va détruire ses missions en réduisant les effectifs, en supprimant tout contact entre les agents de contrôle et les salariés, en remplaçant le contrôle direct par des plans d’intervention complètement inadaptés aux besoins des travailleurs. Ce projet porterait atteinte à l’indépendance de l’inspection du travail et nous cantonnerait à un rôle de maintien de la paix sociale, de conseil aux employeurs et de régulateur d’un marché concurrentiel. Nous, agents de contrôle, revendiquons une augmentation des moyens humains, matériels et législatifs de l’inspection du travail pour un code du travail véritablement protecteur des droits des salariés. Nous revendiquons le maintien d’une inspection du travail généraliste et indépendante, organisée dans des sections territoriales. Dans chaque section, le salarié doit pouvoir à tout moment prendre contact avec l’agent de contrôle du secteur, quelle que soit la question en droit du travail. Nous réclamons plus largement le maintien de services de renseignement au plus proche des salariés et que cesse la casse des missions de nos services Emploi et Formation professionnelle engagée par la nouvelle étape de décentralisation. Notre lutte rejoint votre combat quotidien pour le respect de vos droits dans l’entreprise. Soutenez-vous, dans un premier temps en signant cette pétition, puis dans nos actions pour la défense d’une inspection du travail au service des salariés.

> Signer la pétition

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Le temps des aides à domicile

mardi 12 mars 2013

« Le temps des aides à domicile » est un film documentaire de Guillaume Terver co-produit en 2012 par «France 3 » et « Crescendo Films ».

Synopsis : Elles sont environ 600 000 à se rendre quotidiennement chez les millions de personnes que l’âge, le handicap, la maladie limitent dans l’accomplissement des actes de la vie quotidienne. Faire les courses, le ménage, veiller à l’hygiène des aliments dans le réfrigérateur, donner les médicaments, aider à la toilettes les aides à domicile sont de précieuses personnes pour celles qui ont du mal à agir seul dans leur quotidien. Au-delà de ce soutien essentiel, elles sont très souvent celles qui brisent les longues heures de solitude de ces personnes. Les tâches des aides à domicile débordent en effet largement de la simple assistance technique. C’est ce qu’a observé le documentariste en suivant la vie de celles qui se mettent au service de personnes vulnérables et en traquant les liens que les unes tissent avec les autres.

Extrait :

Durée : 00:01:30

Téléchargement : clic droit ici

Projection-débat le 23 mars 2013 à Cluny (71) :

Le syndicat CNT interco de Saône-et-Loire organise le 23 mars 2013 à 15h à Cluny (salle 3 des Griottons, à coté du camping) une projection du documentaire « Le temps des aides à domicile ». Cette projection sera suivie d’un débat animé par des salariées de l’aide à domicile. Contrats à temps partiel (imposé pour la plupart), salaires bloqués au SMIC pendant 13 ans, utilisation des véhicules personnels sans prise en compte réelle des frais de déplacements, non-respect des qualifications, réduction des congés d’ancienneté… ça ne peut plus durer ! Pour tout contact : admr71@cnt-f.org  et  interco71@cnt-f.org

Revendications des salariées de l’aide à domicile
(collectif des employés de l’aide à domicile / syndicats CGT et CNT 71 ) :

Les revendications ci-dessous ne sont pas prises en compte par les employeurs et les permanents des syndicats CFDT et UNSA, signataires de la convention collective supprimant nos maigres acquis. Les permanents de ces syndicats ne représentent pas les salariées car, ni dans la branche de l’aide à domicile ni à l’ADMR, aucune élection syndicale nationale n’a jamais eu lieu.

Dénonciation de l’accord du 30 mars 2006 relatifs aux temps modulés annualisés dans la branche de l’aide à domicile signé par l’ADMR et les syndicats CFDT, UNSA ET CGC qui, sous couvert de pérenniser l’emploi, permet aux employeurs de recourir aux heures supplémentaires et aux heures complémentaires sans les payer.

Nous réclamons la prise en charge à 100% des trajets et déplacements kilométriques et leur revalorisation indexée sur la hausse des carburants avec un minimum de 0,40 euro pour accomplir notre travail avec notre véhicule personnel auprès des personnes aidées. Nous réclamons la mise à disposition de véhicules ADMR pour nos déplacements de travail et dans l’immédiat de véhicules de remplacement en cas de pannes, d’accidents, etc. Nous réclamons une augmentation substantielle du salaire de base avec le point d’indice égal à 6,150. Les salaires de base des catégories A et B sont sur plusieurs années inférieurs au SMIC. Ils sont, pour rester dans la légalité, mis à niveau du salaire minimum par une indemnité différentielle, ce qui ne crée pas d’augmentation même avec plusieurs années d’ancienneté (12 ans en A, 6 ans en B). Nous demandons le respect des catégories A.B.C. du personnel d’intervention sauf obligation dues au service, mais nous demandons alors un complément de salaire. Les tâches et les coefficients de salaires des catégories A, B, C sont bien définies par la convention collective. Si un(e) salariée de catégorie A demande, dans le cadre d’une démarche de valorisation des acquis ou d’une « valorisation personnelle », à effectuer des tâches de catégorie C, elle doit savoir que la différence entre les salaires de base A et C représente 200 euros mensuel et en fin de carrière 300 euros. La « valorisation personnelle » est donc bien une valorisation des gains pour l’employeur qui recourt régulièrement à ses services.

Dans chacune de nos associations locales, nous devons aussi faire respecter nos droits. Pour cela, il faut s’appuyer sur les délégués du personnel et sur les délégués syndicaux. S’ils existent, ils sont porteurs des demandes du personnel auprès des employeurs qui doivent les prendre en compte et s’ils ne peuvent les satisfaire les faire remonter à la Fédération Départementale ADMR ou autre Aide à Domicile. S’il n’y a pas de DP et de DS, dans l’attente des élections, les salariées regroupées peuvent faire entendre leurs demandes. Mais, sans l’aide d’un syndicat pour les soutenir, aucune revendication n’aboutira, Pour peser sur les prises de décision des employeurs ADMR ou Aide à Domicile qui, eux, sont organisés en Fédération départementale et en Union nationale, il est nécessaire que vous fassiez le choix de vous syndiquer.

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Mobilisation contre l’accord national interprofessionnel (ANI) dit de «sécurisation» de l’emploi !

samedi 23 février 2013

L’accord national interprofessionnel (ANI) sur la « sécurisation » de l’emploi, signé le 11 janvier 2013 par la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC et trois organisations patronales (MEDEF, CGPME, UPA), est une profonde atteinte aux droits des travailleurs…

Voir ci-dessous le clip vidéo réalisé par le secteur vidéo CNT :

A l’appel de plusieurs organisations syndicales (CGT, FO, Solidaires, FSU, etc.), une nouvelle journée de grève et de manifestations aura lieu mardi 9 avril 2013 dans la continuité de la journée d’action du 5 mars. Plusieurs syndicats de la CNT ont d’ores et déjà décidé de participer à ce rendez-vous du 9 avril en regrettant néanmoins que les confédérations majoritaires n’appellent pas à la convergence des luttes.

D’autre part, à propos de grève, profitons de l’occasion pour faire un petit rappel juridique concernant ce droit dans les secteurs public et privé.

Tract confédéral CNT sur l’ANI (5 mars) :
à télécharger ici au format pdf (2 pages)

Tract confédéral CNT sur l’ANI (9 avril) :
à télécharger ici au format pdf (2 pages)

Deux liens pour en savoir plus sur l’ANI et pour commencer à faire pression sur le Parlement :
> texte officiel de l’accord
> pétition à l’initiative de la Fondation Copernic et d’ATTAC

Pour télécharger le clip du secteur vidéo CNT (6 Mo) :
clic droit sur le lien puis « Enregistrer la cible du lien sous… »

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Au prix du gaz

jeudi 31 janvier 2013

Article extrait du Combat Syndicaliste de janvier 2012 :

affiche-du-film-au-prix-du-gazÉté 2009. Châtellerault. Les 366 ouvriers de l’usine de sous-traitance automobile New Fabris occupent leur usine depuis le 16 juin, date de la mise en liquidation judiciaire de l’entreprise. Leur revendication : l’obtention d’une indemnité de licenciement de 30 000 euros par ouvrier de la part de leurs principaux clients, PSA et Renault. Le 12 juillet, Guy Eyermann, délégué CGT et secrétaire du CE, prévient : « Les bouteilles de gaz sont dans l’usine. Tout est prévu pour que ça saute ». À ce message s’ajoute un ultimatum : en l’absence d’accord le 31 juillet, l’usine sautera. Karel Pairemaure, qui vit non loin de là, prend sa caméra et part à la rencontre des ouvriers en lutte. Il vient de restituer cette « plongée au cœur de la lutte ouvrière » sous la forme d’un documentaire intitulé « Au prix du gaz » (85 minutes).

Les frères Eugène et Quentin Fabris arrivent un jour d’Italie et sont embauchés à la manufacture d’armes de Châtellerault, la « Manu ». C’est cette usine qui construisit le célèbre fusil Lebel, « capable à 100 mètres de traverser trois corps humains sans perdre d’efficacité ». S’il devint célèbre dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale, il fut avant tout utilisé contre les ouvriers de Fourmies, dans le Nord, le 1er mai 1891, quand 300 soldats tirèrent sur la foule qui revendiquait la journée de huit heures et la hausse des salaires. Les frères Fabris réussissent et fondent leur atelier en 1947. Fabriquant tout d’abord des pièces de machines à coudre, les commanditaires et la production se diversifient avec le temps. Au début des années 1990, l’entreprise emploie autour de 800 ouvriers. C’est alors que l’usine est léguée aux fils respectifs des fondateurs, ce qui marquera le début de la fin : le choix est fait de privilégier les seuls gros commanditaires et de spécialiser la production. Fabris devient New Fabris et se convertit en sous-traitant de Renault et Peugeot-Citroën. La structure familiale devient parallèlement internationale et dès lors, la finance prédomine. Dès 2007, des difficultés apparaissent. En 2008, l’entreprise est rachetée pour un euro symbolique par un groupe italien, Zen. Après plusieurs plans de licenciement, il ne reste déjà plus que 380 salariés. Le 16 juin 2009, l’entreprise est mise en liquidation judiciaire. Les ouvriers occupent leur usine. Comme le fait remarquer Jean-Pierre Levaray, longuement interviewé dans le documentaire, ils ne se battent pas pour le maintien de leur emploi mais pour obtenir une indemnité de licenciement digne de ce nom. Une évolution qui en dit long sur la perception et le ressenti du travail… La société étant liquidée, il n’y a
plus de patron. Donc pas d’interlocuteur. C’est finalement le ministre de l’Industrie qui négociera.

Le documentaire donne la parole aux ouvriers en lutte mais épingle aussi l’attitude des médias, arrivés en masse à l’annonce du 12 juillet, pas avant. Les journalistes s’installent à proximité immédiate de l’usine, interrogent, filment, restituent leurs papiers à leurs rédactions, parfois sous l’œil des ouvriers qui font leur font part de leurs commentaires… Il est alors reproché aux ouvriers leur radicalité, leur violence, on les traite de fous et de terroristes… Rien, bien sûr, sur la violence systémique, sur celle du monde du travail, encore moins de réflexion sur l’évolution globale du secteur de l’industrie ou du monde ouvrier.

Le travail de Karel Pairemaure a le mérite de poser tout cela et de suivre les New Fabris sur deux ans, donc bien après la fin de leur lutte. On voit ainsi ce qu’ils deviennent, différents parcours de « reconversion », avec toutes les embûches qui surviennent, la découverte parfois d’autres univers, l’enthousiasme soudain de découvrir une convivialité dans l’entreprise, puis le désenchantement quelques mois plus tard une fois digéré que celle-ci n’est que de façade.

Certaines scènes sont assez saisissantes, comme celle montrant d’anciens ouvriers de New Fabris marchant dans l’usine après la mise aux enchères du matériel : malgré le vide, ils persistent à emprunter le chemin dessiné au sol, comme si les machines étaient encore présentes. Comme des fantômes qui les hantent…

Au-delà de ce que dit ce documentaire, c’est une solidarité et une dignité sans faille qui sont dépeintes, et ces deux manifestations, à la fois concrètes et chargées d’émotions et de vécus, ne sont décidément pas vaines : comme le rappelle un New Fabris dans l’usine vide, bien après la lutte, aucun des salariés ne s’est suicidé.

Mari Otxandi, CNT Culture Aquitaine

> Site officiel du film
> Bande-annonce

Pour aller plus loin :
– Pierre Levaray, Putain d’usine, L’Insomniaque, 2002
– Pierre Levaray, Tue ton patron, Libertalia, 2010
– Jann-Marc Rouillan, Le Capital humain, L’Arganier, 2007

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Interventions des 4 délégations étrangères présentes au 32ème congrès confédéral de la CNT (nov 2012)

jeudi 8 novembre 2012

Dans l’ordre d’apparition :

– Saïd, secrétaire général adjoint de la Fédération Nationale du Secteur Agricole de l’Union Marocaine du Travail (FNSA-UMT)
– Monika, membre des Industial Workers of the World (IWW)
– Luis, secrétaire aux relations internationales de la CGT espagnole
– Roch, membre de l’Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et des Exploités (USTKE)

Enregistré le 3 novembre 2012 à Metz

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