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Appel international de la CNT pour un 1er mai 2009 de lutte de classe

jeudi 3 mars 2011
Durée : 6:49

 

NOUS NE PAIERONS PAS LEUR CRISE !!!

La crise actuelle du capitalisme met aujourd’hui les travailleurs devant deux options bien définies: continuer de subir un système économique et social inégalitaire et autoritaire, ou construire des résistances pour imposer une redistribution réelle, juste et égale, des richesses et faire respecter nos acquis, nos droits et nos libertés.

Nous, syndicalistes révolutionnaires, anarcho-syndicalistes et syndicalistes de luttes de classe, avons clairement fait notre choix. Nous refusons de continuer à négocier nos défaites et, au contraire, nous voulons organiser nos victoires. Pour cela, les grèves générales interprofessionnelles et reconductibles, comme elles s’esquissent actuellement dans certains pays, sont nécessaires pour faire plier nos dirigeants économiques et politiques. La solidarité internationale sans faille de tous les travailleurs, du Nord comme du Sud, de l’Ouest comme de l’Est, est le garant pour ébranler le système politique et économique capitaliste qui écrase sauvagement et quotidiennement nos droits et nos libertés…

Il est de la responsabilité des organisations syndicales combatives de tout faire pour renverser le rapport de force et mettre un terme au chantage à la crise et aux politiques de destruction sociale qui l’accompagnent. L’heure n’est plus aux complaintes sur les « excès du libéralisme » ou à la « réforme par la négociation », l’heure n’est plus à l’alternance politique, l’heure n’est plus au « dialogue social » truqué et complaisant , non, l’heure est à la mobilisation !

Parce que nous estimons que l’exploitation a assez duré, parce que nous en avons marre de travailler toujours plus vite et plus dur pour augmenter leurs profits, parce que nous réclamons le droit à une santé, à une éducation et à des transports publics et de qualité, parce que nous réclamons le droit pour tous de circuler librement dans un monde sans patries ni frontières, pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, nous appelons à la construction d’un syndicalisme de classe, révolutionnaire, anticapitaliste et anti-autoritaire, anticolonialiste et anti-impérialiste, seul capable de renverser le rapport de force.

Car nous affirmons, sans détour ni complexe, que le fondement de toutes les crises économiques, sociales, écologiques ou internationales n’est autre que le capitalisme. Car nous affirmons que derrière la logique de profit se profile une logique de mort. Arrêtons le capitalisme tant qu’il en est encore temps ! Luttons par la lutte syndicale et sociale pour imposer un autre modèle de société, plus libre et plus juste, pour que notre avenir ne soit pas notre présent en pire !

Les signataires (au 20/04/09) : CNT (France) – Solidaridad Obrera (Espagne) – ASSI (Espagne) – SAC (Suède) – Luta Social (Portugal) – ASOINCA (Colombie) – CGT (Espagne) – ODT (Maroc) – IP (Pologne) – USI (Italie) – SISA (Italie) – FOB (Argentine) – ANDCM (Maroc) – ESD (Maroc / Rif) – USTKE (Kanaky) – NGWF (Bangladesh) CLA (Algérie) – Collectif des Femmes Kabyles (Kabylie) – ESE (Grèce) – SINALTRAINAL (Colombie) – CSP (Cameroun) – CGT CI (Côte d’Ivoire) – IWW (USA et Grande Bretagne) – Commission syndicale Voie Démocratique (Maroc) – UNSTB (Bénin) + (au 20/04/09) : CGT B (Burkina Faso) et COCIDIRAIL (Mali) + (au 29/04/09) : FISEMARE (Madagascar)

> Site du secrétariat international de la CNT

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Et pourtant, ils existent – Histoire du syndicalisme d’action directe

jeudi 3 mars 2011

Documentaire de Michel Mathurin co-produit par « Acracia Film » et « Atelier du Soir ».

Combien de personnes savent que la CGT, quand elle s’est constituée, était différente des syndicats dits représentatifs actuels ? Entre 1895 et 1914, le syndicalisme révolutionnaire mise sur l’efficacité de la grève générale pour renverser d’un seul coup la démocratie bourgeoise et le régime capitaliste. En 1906, la Charte d’Amiens est largement influencée par les partisans de l’action directe. Cette influence vient de la 1ere Internationale, de la Commune, de la Fédération des bourses du Travail lancée par Fernand Pelloutier et traversée par le courant anarcho-syndicaliste. Cet héritage sera revendiqué par la CGT-SR de 1926 à 1939 et la CNT depuis 1946. Le documentaire s’achève par des images de la manifestation CNT du 1er mai 2000.

Durée : 1:04:32 (en 4 parties)

Partie 1 – Durée : 14:00

Partie 2 – Durée : 14:00

Partie 3 – Durée : 14:00

Partie 4 – Durée : 8:19

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Interventions de la CNT au meeting intersyndical unitaire organisé le 12 mars 2009 à Lyon

jeudi 3 mars 2011

Une première ! La CNT 69 était invitée à participer à un grand meeting unitaire à la Bourse du travail de Lyon le jeudi 12 mars 2009, organisé par l’intersyndicale unitaire des UD du Rhône (CGT, CFDT, FO, CGC, CFTC, FSU, UNSA, Solidaires..et donc CNT).

Analyse cohérente et discours combatif de la CNT, message de luttes qui sort des tripes, avec référence aux luttes antillaises et autres luttes internationales ou locales et appel à la grève générale…

Partie 1 – Intervention principale de la CNT

Durée : 8:35

Partie 2 – Conclusion de la CNT à la fin du meeting

Durée : 3:34

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Retranscription de l’intervention de la CNT (David Rappe) :

Pour la CNT, il y a urgence à donner une suite à la mobilisation réussie du 29 janvier et faire que
celle du 19 mars soit une réussite porteuse de perspectives d’ensemble. Urgence, car chacun se rend bien compte que la fameuse « crise du capitalisme », qui n’est en réalité pour lui qu’une phase de réajustement, s’est très vite transformée en une crise sociale dont les salarié-e-s sont les premières victimes et en payent les frais !

Dans le privé des milliers de travailleurs-euses sont victimes de licenciements et se retrouvent à la rue. Dans tous les secteurs professionnels, la précarité ne cesse d’augmenter. Dans la Fonction publique, les annonces de suppressions de postes vont bon train. Plus généralement, les services publics connaissent dans leur ensemble de nombreuses attaques qui s’apparentent à un véritable démantèlement. Cela va indéniablement dégrader nos conditions de vie que nous soyons salarié-e-s de la Fonction publique ou encore plus simple usager. Les services publics sont pourtant indispensables pour répondre aux besoins de notre société et de la population. Et nous savons que les premières victimes de la dégradation de ces services sont les classes populaires. Le développement de ces services publics par la défense de leur qualité et de l’emploi constitue donc une question centrale des mobilisations actuelles. Pour tous, salarié-e-s du public comme du privé, c’est la baisse du pouvoir d’achat, dans une société pourtant de plus en plus riche, qui rend pour beaucoup, les fins de mois difficiles. Le passage à l’euro, le « gel » des salaires dans la Fonction publique et aussi dans le privé notamment suite au passage aux 35 h et l’inflation ont provoqué une baisse du pouvoir d’achat et une augmentation des inégalités. Cela reflète plus généralement une augmentation croissante des inégalités au niveau du partage des richesses produites. Alors il est temps que la mobilisation prenne de l’ampleur pour faire que la peur change de camp. Car, si on y regarde bien c’est à une véritable « Tatcherisation » du pays qu’on assiste depuis la défaite des mobilisations du printemps 2003. « Rouleau compresseur » qui vise à remettre en cause plus de 80 ans de conquêtes sociales du mouvement ouvrier et syndical. Face à cette offensive antisociale, il est temps de mettre en place une véritable riposte syndicale. Notamment depuis 2003 où la stratégie des grèves carrées de 24 heures a prouvé ses limites et son inefficacité. Contrairement à 1995 où le grand « tous ensemble » contre le « plan Juppé sur les retraites et la sécurité sociale » c’était soldé par la victoire, même relative, des travailleurs.

Alors, il est temps de reprendre l’offensive notamment sur les questions qui concernent la protection sociale dans son ensemble et rappelant notre attachement au principe de solidarité qui met en pratique le fameux « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins », et le refus de tout système de type assurantiel. On peut rappeler que les salarié-e-s financent déjà l’assurance maladie par leurs cotisations. Et pourtant, aujourd’hui, après la CSG et le RDS, avec les franchises médicales, ils nous font payer une seconde fois. Pourtant le seul remboursement des cotisations patronales non-versées depuis 1991, comblerait largement le trou de la sécu…

On est donc légitime à revendiquer :
– le retrait des franchises !
– l’accès gratuit et universel à la santé !
– l’arrêt des exonérations !
– le remboursement des sommes dues aux caisses par l’Etat et les patrons !

De même, la casse frontale des régimes de retraites, entamée en 1993 et poursuivie depuis ne cesse de s’amplifier et marque un retour en arrière sans précédent. Ils veulent nous faire croire que ces réformes sont dues à des manques de financement alors qu’elles sont toutes purement idéologiques. Quand il s’agit d’accorder des milliards d’exonérations aux entreprises, il n’y a pas d’obstacles mais quand il s’agit de financer l’intérêt de tous ça coince. A nous d’imposer d’autres solutions… Nous revendiquons le Retour aux 37,5 annuités pour tous et la prise en compte de la pénibilité du travail dans l’âge de départ en retraite !

Dans ce contexte des mobilisations, il y en a qui ne demandent qu’à converger et redonner du sens au fameux « tous ensemble ». A Lyon, celle, par exemple, des aides-soignant-e-s et infirmier-e-s du pavillon N des urgences de l’hôpital Édouard Herriot, en grève reconductible durant 55 jours pour défendre leurs conditions de travail et plus largement un service public de santé digne et de qualité ; celle des personnels du secteur social qui s’opposent aux attaques sur leur convention collective et plus largement sur la remise en cause des objectifs de leurs métiers où la logique est encore la même, moins d’accompagnement et plus de contrôle social et de répression ; celle encore des personnels de l’Education nationale, qui partout en France, depuis la grève massive du 20 novembre 2008, multiplient, en commun avec les parents d’élèves, les actions pour la défense d’un service public de qualité ; et puis celles, ici ou là, des travailleurs du privé qui se battent pour éviter les plans sociaux, contre les pressions à travailler le dimanche ou encore pour obtenir des augmentations de salaires. Et puis bien sûr la mobilisation exemplaire des travailleurs-euses de Guadeloupe en particulier et des DOM en général. En Guadeloupe, une grève générale massive de deux mois a permis d’obtenir satisfaction sur des revendications essentiels pour l’amélioration des conditions de vie, contre la vie chère, et de dénoncer les inégalités économiques, sociales et raciales. En Guadeloupe, dans toutes les communes, dans toutes les administrations, dans toutes les entreprises, les gens étaient très mobilisés et en grève reconductible.

Cette mobilisation avec le choix de la grève générale illimitée JUSQU’A SATISFACTION DES REVENDICATIONS démontre que celle-ci est la plus efficace pour obtenir satisfaction rapidement face aux choix économiques destructeurs et inégalitaires du patronat et de l’Etat. Dans un tel processus, les gens sont alors acteurs du changement et cesse d’attendre qu’une minorité décide à leur place. Que face à un patronat de combat, c’est par la grève générale reconductible qu’on peut répondre, obtenir satisfaction et gagner.

Refuser la bataille syndicale, ou reculer de négociation en négociation, c’est prendre le risque d’assister de plus en plus souvent à des implosions sociales violentes, telles celles qu’on connu les quartiers populaires ces dernières années.

Sans aller jusqu’en Guadeloupe, en Europe aussi, face à la crise, des travailleurs-euses répondent par la grève générale ; En Andalousie, une grève générale à eu lieu à Lebrija pour demander une juste répartition du travail censé être créée par les mesures économiques « anti-crise » décidées par le gouvernement. Le 18 février dernier, a donc eu lieu une grève générale dans une localité andalouse de 26000 habitants et a été suivie à 90%. Là aussi, comme en Guadeloupe, le mouvement a été général : grandes surfaces, agences bancaires, entreprises de services, secteur de la construction, jusqu’aux kiosques, boulangeries, cafétérias, petits commerces… tous fermés ! Seuls quelques bars et une station service sont restés en activité. Alors certes, si la grève générale ne se décrète pas, elle se construit. Et les organisations syndicales ont un rôle fondamental pour cela. Au lieu de l’attentisme, elles doivent impulser le mouvement, poser cette perspective, la soumettre au débat dans tous les secteurs de la société, et faire qu’elle se concrétise. Il semble que les mobilisations actuelles montrent la détermination d’une large partie des salarié-e-s et que l’heure ne doit pas être à la modération.

D’autant plus que face à aux revendications évoquées, on nous répond que c’est la crise, qu’il faut se serrer la ceinture… pourtant de l’argent, on sait qu’il y en a dans les caisses du patronat et dans les fonds de l’actionnariat ! Et dans les caisses de l’Etat aussi. Un Etat qui n’hésite pas à accorder un plan de relance de 26 milliards d’euros pour les banques et les entreprises alors que cela fait des années qu’on nous fait pleurer avec un soit-disant « trou de la sécu » de 20 milliards ! Quand le gouvernement veut trouver de l’argent il le trouve. En réalité, la question est celle des choix, choix de répartition des richesses et choix de société bien sûr. Soit on privilégie les profits et les bénéfices des classes dirigeantes, soit on améliore les conditions de vie de tous par un plus grand accès aux richesses produites et à des services publics de qualité.

Mais cela passe par l’instauration d’un véritable rapport de force social avec l’Etat et l’actionnariat via le patronat. La grève générale massive du 29 janvier peut en être un point de départ. Et le 19 mars doit servir à augmenter la pression et enclencher quelque chose. On en reparle dans les perspectives.

POUR PERSPECTIVE :

La grève générale en Guadeloupe, peut donc nous servir d’exemple. Il est temps d’envisager ici une grève générale interprofessionnelle reconductible. De faire que par le blocage prolongé de l’économie on instaure enfin un véritable rapport de force qui nous soit favorable et qui permette d’une part d’arrêter la démolition sociale en cours et mais aussi de renouer avec les conquêtes sociales.

Alors si on l’a dit, la grève générale ça ne se décrète pas mais ça se construit, c’est surtout aux organisations syndicale de jouer un rôle d’impulseur et de dynamiser ce mouvement. D’aider à le structurer et faire que le plus grand nombre soit entraîné. Cela devrait être la tache de toutes les organisations syndicales aujourd’hui et cela passe bien sur par une convergence des luttes interprofessionnelles et par apporté au soutien claire et sans faille au collectif de lutte qui se mettent en place à la base en associant au plan géographique non-syndiqué et syndiqués dans une démarche intersyndicale. Et on l’a vu en Guadeloupe ou dans l’exemple Andalous cité toute à l’heure, plus une grève générale est massive, plus elle est efficace. Alors donnons en nous les moyens. La journée du 19 mars prochain peut-être un point de départ, profitons de cette journée pour nous retrouver en Assemblée générale afin d’associer tous les salarié-e-s qui le souhaitent, commençons à mettre en place des caisses de grèves pour soutenir les plus bas salaires et les collègues les plus en difficultés…

Il est important, comme dans les Antilles, de créer un front syndical unitaire autour d’une plate-forme sur quelques revendications essentielles :

– Pour l’augmentation des salaires selon une échelle décroissante ;

– Pour une indemnisation chômage (total ou partiel) à 100 % ;

– Pour le plafonnement des loyers et des produits de première nécessité ;

– Pour la gratuité des transports en commun et des soins médicaux ;

– Pour la requalification des CDD en CDI ;

– Pour la titularisation sans condition de tous les précaires de la Fonction publique ;

– Pour la régularisation de tous les travailleurs-euses sans papiers ;

– Pour un retour aux 37,5 annuités de « cotisation retraite »…

A terme, la CNT milite aussi pour en finir avec ce système économique inégalitaire et pour en finir avec l’ordre social en place. Qu’en même temps que nous luttons pour la défense et l’amélioration de nos conditions de travail et de vie, il s’agit aussi de faire émerger un autre projet de société, de réhabiliter l’idée de la transformation sociale par la rupture avec le capitalisme. Une société dans laquelle le mutualisme remplace l’actionnariat, dans laquelle les valeurs de solidarité remplacent celles de concurrence, dans laquelle les libertés individuelles et collectives cessent enfin d’être bafouées. Et c’est pour cela que face à ce système capitaliste inégalitaire, répressif et destructeur, la CNT construit un rapport de force syndical et social dont la grève générale reconductible apparaît comme un moyen apte à imposer l’émancipation des travailleurs et travailleuses.

Pour la fin de la course aux profits sur le dos des travailleurs-euses, pour la redistribution des richesses, la CNT travaille donc aussi à la transformation révolutionnaire de cette société !

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Clip « intersyndical » pour préparer la grève générale reconductible

mercredi 2 mars 2011
Durée : 2:18

Un clip de mars 2009 appelant à l’unité d’action à la base afin de déborder les bureaucraties syndicales confédérales et construire la grève générale interprofessionnelle. Nota bene : la chanson « Lève le poing » est extraite du site Bellaciao

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Benoît Broutchoux, un drôle d’syndicalisse !

mercredi 2 mars 2011
Durée : 2:30

Benoît Broutchoux, anarcho-syndicaliste fondateur de la CGT dans le bassin minier du Nord Pas-de- Calais, défenseur avant l’heure de la libre maternité, s’illustra notamment pendant la grève qui suivit le « crime de Courrières » (un coup de grisou qui fit 1101 morts à Courrières le 10 mars 1906).

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Pour en savoir plus :

> page spéciale « Broutchoux » de la CNT Nord Pas-de-Calais

> site de ressources sur Benoît Broutchoux

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