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Intervention d’un camarade lors du débat sur l’écologie organisé lors des rencontres syndicales internationales i07 : « Je suis contre le nucléaire parce que…« .
Dans son intervention, le camarade insiste sur l’un des aspects négatifs de l’énergie nucléaire, à savoir son centralisme et donc sa gestion technocratique et autoritaire (notions incompatibles avec notre projet de transformation sociale fondé sur le fédéralisme autogestionnaire).
Mais les aspects négatifs de l’énergie nucléaire ne se limitent pas à cet aspect.
A ce propos, lire :
1. le communiqué confédéral CNT : « Sortir du nucléaire ? Le minimum syndical ! »
2. le tract du syndicat CNT de la Chimie, des Mines, des Energies et de l’Eau de Bretagne
Communiqué confédéral CNT du 17 mars 2011 :
« Sortir du nucléaire ? Le minimum syndical ! »
Les effroyables incidents nucléaires japonais mettent une nouvelle fois en lumière la nécessité de remettre en cause l’industrie atomique au profit d’une alternative écologique. Les récents séismes et tsunamis au Japon ont déjà eu des conséquences dramatiques sur la population, entrainant la mort de plusieurs milliers de personnes. A ce drame, se rajoute aujourd’hui une insupportable épée de Damoclès à travers le risque d’explosion de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et de rejet massif de composants hautement radioactifs. L’emballement de cette centrale nucléaire fait courir un immense risque sanitaire à toute la planète.
Les difficultés de refroidissement des réacteurs montrent que la prévision du risque nucléaire et la maîtrise des aléas liés à cette technologie ne sont absolument pas maîtrisés par l’homme. Pour rappel les incidents sont réguliers en France (récent incident à la centrale du Tricastin) comme à l’étranger et la gestion de ces dangers radioactifs par les puissances capitalistes ne peut que nous inquiéter au plus haut point, tant on sait que l’intérêt économique prime, pour eux, sur tout le reste. Dominant pratiquement la planète entière, ne cessant de vouloir tout réduire à de la marchandise, le capitalisme dans sa logique productiviste gaspille, épuise et détruit une à une les ressources de la nature. A tout ceci s’ajoute une communication fantaisiste du gouvernement japonais, alternant entre le mensonge sanitaire éhonté et le positivisme forcené, prouvant une nouvelle fois que des affaires aussi primordiales que la production énergétique ne doivent pas être laissées aux seules mains des politiques et autres industriels.
Malgré les périls liés à l’exploitation nucléaire, l’Europe et surtout la France s’entêtent à développer le nombre de centrales. Ainsi bien qu’on compte 58 réacteurs en France (sur 158 réacteurs dans toute l’Europe), le gouvernement français a confié à Areva (dont le bénéfice a augmenté de 60% en 2010) l’implantation de nouveaux réacteurs à Flamanville, à travers la construction d’un EPR au bord de la Manche… Ce sont les populations et bien sur les salariés du secteur, en première ligne (voir le sacrifice actuel des employés de la centrale japonaise), qui payent de leur vie ou de leur santé l’impasse atomique et se retrouvent de fait victimes silencieuses du capitalisme.
Dans ce contexte, la volonté de sortir du nucléaire constitue une revendication légitime. Mais ceci ne peut se faire sans remettre en cause nos modes de vie et nos façons de produire ni sans revendiquer un autre projet de société tel que celui porté par la CNT. C’est parce que la défense de l’environnement participe pleinement à la remise en cause du capitalisme que notre syndicalisme de classe est écologiste et favorable à la décroissance. Aussi la CNT appelle à se joindre aux différents rassemblements anti-nucléaires organisés partout où il y en a !
Tract anti-nucléaire du syndicat CNT de la Chimie, des Mines,
des Energies et de l’Eau de Bretagne (17 mars 2011)