Articles avec le tag ‘film’

Hollande, DSK, etc.

mercredi 13 mars 2013

Depuis plusieurs années, le PPA (parti de la presse et de l’argent) sélectionne les candidats qu’il juge suffisamment capables de perpétuer l’ordre dominant. C’est ainsi qu’à l’approche du premier tour de l’élection présidentielle 2012, le PPA a favorisé délibérément le candidat de l’UMP (dont le temps de parole a été le plus important depuis le 1er janvier) et le candidat du PS que les journalistes dominants s’efforcent de peindre en rose, voire en rouge, pour créer l’illusion d’une opposition fondamentale entre ce qu’ils appellent « la gauche » et « la droite ».

Sur une idée originale de Pierre Carles, auteur en 1995 d’une enquête sur les médias en campagne pour l’élection d’Alain Juppé aux élections municipales de Bordeaux, Aurore Van Opstal & Julien Brygo ont interrogé quelques-uns des éditorialistes les plus influents : Jean-Michel Aphatie (RTL, Canal + et Gala), Laurent Joffrin & Renaud Dély (Le Nouvel Observateur), Nicolas Demorand (Libération), Maurice Szafran (Marianne), Denis Jeambar (auteur d’un documentaire sur la campagne de Hollande pour France 3), Yves Calvi (France 2 et France 5) ainsi que des journalistes politiques fidèles à la ligne édictée par leurs patrons : David Revault d’Allonnes (Le Monde) et Matthieu Ecoiffier (Libération). Du bas en haut de l’échelle, un seul et même discours, celui du déni : « Non, nous n’avons jamais favorisé Dominique Strauss-Kahn dans nos journaux », « Nous n’avons pas non plus favorisé François Hollande » et « Oui, il s’agit bien d’un duel droite-gauche ».

La version définitive de l’enquête est visible en accès libre et en streaming sur le site de Pierre Carles. Elle est également disponible ici en « pair à pair » (P2P). Enfin, le DVD est en vente sur le site atheles.org (où se trouvent tous les films de Pierre Carles) accompagné d’un livret inédit de 16 pages.

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Le temps des aides à domicile

mardi 12 mars 2013

« Le temps des aides à domicile » est un film documentaire de Guillaume Terver co-produit en 2012 par «France 3 » et « Crescendo Films ».

Synopsis : Elles sont environ 600 000 à se rendre quotidiennement chez les millions de personnes que l’âge, le handicap, la maladie limitent dans l’accomplissement des actes de la vie quotidienne. Faire les courses, le ménage, veiller à l’hygiène des aliments dans le réfrigérateur, donner les médicaments, aider à la toilettes les aides à domicile sont de précieuses personnes pour celles qui ont du mal à agir seul dans leur quotidien. Au-delà de ce soutien essentiel, elles sont très souvent celles qui brisent les longues heures de solitude de ces personnes. Les tâches des aides à domicile débordent en effet largement de la simple assistance technique. C’est ce qu’a observé le documentariste en suivant la vie de celles qui se mettent au service de personnes vulnérables et en traquant les liens que les unes tissent avec les autres.

Extrait :

Durée : 00:01:30

Téléchargement : clic droit ici

Projection-débat le 23 mars 2013 à Cluny (71) :

Le syndicat CNT interco de Saône-et-Loire organise le 23 mars 2013 à 15h à Cluny (salle 3 des Griottons, à coté du camping) une projection du documentaire « Le temps des aides à domicile ». Cette projection sera suivie d’un débat animé par des salariées de l’aide à domicile. Contrats à temps partiel (imposé pour la plupart), salaires bloqués au SMIC pendant 13 ans, utilisation des véhicules personnels sans prise en compte réelle des frais de déplacements, non-respect des qualifications, réduction des congés d’ancienneté… ça ne peut plus durer ! Pour tout contact : admr71@cnt-f.org  et  interco71@cnt-f.org

Revendications des salariées de l’aide à domicile
(collectif des employés de l’aide à domicile / syndicats CGT et CNT 71 ) :

Les revendications ci-dessous ne sont pas prises en compte par les employeurs et les permanents des syndicats CFDT et UNSA, signataires de la convention collective supprimant nos maigres acquis. Les permanents de ces syndicats ne représentent pas les salariées car, ni dans la branche de l’aide à domicile ni à l’ADMR, aucune élection syndicale nationale n’a jamais eu lieu.

Dénonciation de l’accord du 30 mars 2006 relatifs aux temps modulés annualisés dans la branche de l’aide à domicile signé par l’ADMR et les syndicats CFDT, UNSA ET CGC qui, sous couvert de pérenniser l’emploi, permet aux employeurs de recourir aux heures supplémentaires et aux heures complémentaires sans les payer.

Nous réclamons la prise en charge à 100% des trajets et déplacements kilométriques et leur revalorisation indexée sur la hausse des carburants avec un minimum de 0,40 euro pour accomplir notre travail avec notre véhicule personnel auprès des personnes aidées. Nous réclamons la mise à disposition de véhicules ADMR pour nos déplacements de travail et dans l’immédiat de véhicules de remplacement en cas de pannes, d’accidents, etc. Nous réclamons une augmentation substantielle du salaire de base avec le point d’indice égal à 6,150. Les salaires de base des catégories A et B sont sur plusieurs années inférieurs au SMIC. Ils sont, pour rester dans la légalité, mis à niveau du salaire minimum par une indemnité différentielle, ce qui ne crée pas d’augmentation même avec plusieurs années d’ancienneté (12 ans en A, 6 ans en B). Nous demandons le respect des catégories A.B.C. du personnel d’intervention sauf obligation dues au service, mais nous demandons alors un complément de salaire. Les tâches et les coefficients de salaires des catégories A, B, C sont bien définies par la convention collective. Si un(e) salariée de catégorie A demande, dans le cadre d’une démarche de valorisation des acquis ou d’une « valorisation personnelle », à effectuer des tâches de catégorie C, elle doit savoir que la différence entre les salaires de base A et C représente 200 euros mensuel et en fin de carrière 300 euros. La « valorisation personnelle » est donc bien une valorisation des gains pour l’employeur qui recourt régulièrement à ses services.

Dans chacune de nos associations locales, nous devons aussi faire respecter nos droits. Pour cela, il faut s’appuyer sur les délégués du personnel et sur les délégués syndicaux. S’ils existent, ils sont porteurs des demandes du personnel auprès des employeurs qui doivent les prendre en compte et s’ils ne peuvent les satisfaire les faire remonter à la Fédération Départementale ADMR ou autre Aide à Domicile. S’il n’y a pas de DP et de DS, dans l’attente des élections, les salariées regroupées peuvent faire entendre leurs demandes. Mais, sans l’aide d’un syndicat pour les soutenir, aucune revendication n’aboutira, Pour peser sur les prises de décision des employeurs ADMR ou Aide à Domicile qui, eux, sont organisés en Fédération départementale et en Union nationale, il est nécessaire que vous fassiez le choix de vous syndiquer.

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Libertarias (film sur le mouvement féministe «Mujeres libres» et la guerre d’Espagne)

mardi 12 mars 2013

mujeres-libresEspagne, automne 1936 – Suite à la tentative de coup d’État menée par le général Franco, la guerre entre « nationalistes » et « républicains » oblige Maria, une jeune nonne, à quitter son couvent. Elle se réfugie d’abord dans une maison close. Puis, suite à l’intervention de deux militantes (syndiquées à la CNT et membres de l’organisation féministe « Mujeres libres ») venues fermer ce lieu, elle est recueillie par Pilar, l’une des deux militantes. Peu après, avec un groupe de combattantes composé en majorité d’ouvrières du textile et d’anciennes prostituées, Maria et Pilar rejoignent la colonne Durruti (du nom du militant anarcho-syndicaliste Buenaventura Durruti) et partent pour le front de l’Èbre, près de Saragosse, pour lutter contre l’avancée des troupes franquistes…

« Libertarias » (122 minutes) est un film de fiction à gros budget. Il a été réalisé par Vicente Aranda. Sorti en 1996, il fut un succès d’affluence en Espagne (576 990 entrées). En France, aucun distributeur n’a malheureusement jamais pris le risque de le diffuser en salle. À l’écran : Victoria Abril, Ariadna Gil, Ana Belén, Blanca Apilánez, Laura Mañá, Loles León, et María Pujaltee (des actrices toutes plus épatantes les unes que les autres) ainsi que Jorge Sanz et Miguel Bose (pour ne citer qu’eux).

Malgré la gravité du film, Vicente Aranda n’hésite pas à utiliser l’humour et la légèreté. Sans tomber à aucun moment dans l’hagiographie, il n’hésite pas aussi à mettre en images des épisodes connus comme l’interview de Durruti réalisée le 28 octobre 1936 par Pierre van Paasen pour le « Toronto Daily Star », interview qui s’achève sur le célèbre : « Nous portons dans nos cœurs un monde nouveau ». Si le film prend délibérément parti pour des femmes qui se battent contre le fascisme et pour la révolution sociale sans mettre de côté leur lutte pour l’égalité des sexes, il ne fait pas l’impasse sur les questions qui dérangent : exécutions sommaires de franquistes, machisme de certains militants révolutionnaires, place des femmes sur le front, autonomie des milices ouvrières et stratégie militaire…

Ci-dessous la bande-annonce et un extrait du film.

Bande annonce (en castillan)
Durée : 00:02:12 – Téléchargement : clic droit ici

Extrait (en castillan)
Durée : 00:05:29 – Téléchargement : clic droit ici

 

Deux liens pour en savoir plus sur l’histoire de l’Espagne rouge & noire :

1) « Un autre futur »

Pour comprendre l’histoire de l’anarcho-syndicalisme espagnol, « Un autre futur » – film documentaire de Richard Prost réalisé en 1997 – est une nécessité incontournable. Il regroupe des témoignages, des images d’archives ainsi que des films d’époque provenant du travail réalisé par les professionnels de l’industrie cinématographique membres de la CNT espagnole. Pour la petite histoire, nous sommes un certain nombre, il y a quelques années, à avoir vu Richard Prost réaliser le montage de ce documentaire dans une petite salle du 33 rue des Vignoles (local de la CNT à Paris). Le travail de Richard Prost est aujourd’hui disponible en DVD. Le coffret (contenant 2 DVD) est vendu au prix de 20 euros (sachant que, sur chaque vente, 7 euros sont versés à la souscription « locaux » lancée par l’union régionale des syndicats CNT de la région parisienne pour défendre la pérennité du « 33 » menacé de démolition par la mairie de Paris dans le cadre d’une opération immobilière). Pour commander ce coffret, écrire à : UD CNT 95, Maison des syndicats, 6 rue de la Chapelle, 95310 Saint-Ouen-l’Aumône (avec un chèque à l’ordre de : UDCNT95). Il est disponible également à la permanence de la CNT RP chaque lundi de 14 à 19h au 33 rue des Vignoles, Paris 20°. Pour en visionner quelques extraits, cliquer ici.

2) « Vivre l’utopie »

Film documentaire réalisé en 1997 par Juan Gamero, « Vivre l’utopie » donne la parole à une trentaine de vieux militants libertaires espagnols qui témoignent de l’expérience autogestionnaire menée en Espagne entre 1936 et 1939. Pour en visionner quelques extraits, cliquer ici.

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Goodyear : un film en réponse au PDG de Titan

mardi 26 février 2013

Le 8 février 2013, le PDG de l’entreprise américaine Titan a écrit une lettre au gouvernement français expliquant pourquoi il ne voulait plus reprendre l’usine Goodyear d’Amiens. Extrait : « J’ai visité cette usine plusieurs fois. Les salariés français touchent des salaires élevés mais ne travaillent que trois heures. Ils ont une heure pour leurs pauses et leur déjeuner, discutent pendant trois heures et travaillent trois heures. Je l’ai dit en face aux syndicalistes français. Ils m’ont répondu que c’était comme ça en France ».

Des affirmations d’autant plus scandaleuses quand on connait le risque de maladie grave qui pèse sur les ouvriers de Goodyear suite à leur exposition prolongée à certains produits utilisés dans la composition des pneus. A ce sujet, voir le film documentaire de Mourad Laffite : « Goodyear, la mort en bout de chaine » (52 minutes).

Bande-annonce du film :

> Pour commander le DVD

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D’égal à égales

dimanche 17 février 2013

Le 7 mars 2013, veille de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, l’union locale CNT de Chelles & Marne-la-Vallée (77) organise la projection « D’égal à égales », un film documentaire de 52 minutes réalisé en 2011 par Corinne Mélis et Christophe Cordier. Voir l’extrait vidéo ci-dessous et pour le film entier rendez-vous à 21h au cinéma Etoile Cosmos, 22 avenue de la Résistance à Chelles (tarif : 3,5 euros).

Cette projection sera l’occasion d’engager la discussion autour d’un forum féministe. Pour alimenter l’échange à l’issue de la séance, l’union locale CNT de Chelles & Marne-la-Vallée a fait le choix d’ouvrir un espace de réflexion en partenariat avec les associations MRAP, RESF et Ras l’Front. Si vous souhaitez témoigner de sujets aussi variés que le patriarcat, le racisme, les discriminations, les inégalités de salaires, la précarité, si vous partagez nos combats en faveur de l’égalité sociale, cette soiré est faite pour vous !

Quelques liens pour en savoir plus sur la lutte des femmes :

> Le 8 mars d’hier à aujourd’hui
> Femmes et précarité, une fatalité ?
> Le bulletin spécial « droits des femmes » publié par l’UL CNT de Chelles & MLV

Extrait du film :

Durée : 00:01:37

Clic droit ici pour télécharger cet extrait

Présentation du film :

Corinne Mélis et Christophe Cordier dressent dans leur film « D’égal à égales » le portrait de quatre femmes, migrantes ou filles d’immigrants, et syndicalistes. Ces pionnières ont choisi de s’engager alors qu’elles travaillent dans des secteurs réputés difficile pour le syndicalisme. Leurs parcours, entre action collective et émancipation individuelle, posent de façon concrète la question de l’articulation des luttes face à l’exploitation, le racisme et le sexisme. Anissa, Dorothée, Keira et Nora ont décidé de prendre la parole contre les inégalités. Elles sont issues de l’immigration et, à ce titre, elles subissent une triple discrimination : sexiste, raciste et sociale. D’égal à égales de Corinne Mélis et Christophe Cordier raconte leur prise de conscience, leurs luttes pour les droits des femmes, pour la reconnaissance et pour la dignité. Le film suit leurs itinéraires personnels d’où il ressort une réflexion sur l’émancipation individuelle et collective, car les deux réalisateur-es ont choisi de croiser les expériences d’Anissa, Dorothée, Keira et Nora avec les paroles des ouvrières de LIP, dans les années 1970. Elles ont choisi de s’engager face à la dureté des conditions de travail et à la précarité des salarié(e)s dans les secteurs du nettoyage, du commerce, des services aux particuliers, d’industries à l’agonie, où l’on retrouve nombre de femmes issues de l’immigration. En provenance d’Afrique du Nord et d’Afrique de l’Ouest, elles s’inscrivent dans une histoire migratoire post-coloniale qui imprègne leur cheminement individuel. Travailleuses et syndicalistes, elles bousculent les stéréotypes sur les « femmes immigrées ». Traversant et retraversant ces multiples frontières, elles incitent leurs interlocuteurs/trices à modifier leur regard sur les femmes, sur les immigré(e)s, sur les ouvrièr(e)s et les précaires. Par–delà les conflits du travail, elles nous racontent une démarche d’émancipation individuelle et collective dans une société où sexisme et racisme restent d’actualité, tandis que s’accentue la précarisation du salariat. Dans l’espoir d’être traitées, enfin, « d’égal à égales ».

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