Articles avec le tag ‘licenciements’

La complainte des ouvriers

dimanche 27 janvier 2013

Mise en image (façon « karaoké ») de « La complainte des ouvriers », chanson écrite & interprétée en 1995 par Molodoï et aujourd’hui toujours d’actualité :

Face à l’offensive anti-ouvrière du patronat et des gouvernements à son service, on entend souvent des collègues, écœuré-e-s, dire qu’« il n’y a rien à faire ». Il est vrai que le développement des emplois précaires, les menaces de délocalisation, les licenciements massifs et le chômage sont utilisés comme une véritable arme terroriste pour museler les salarié-e-s et imposer une remise en cause de nos acquis sociaux.

ouvriers-contre-fermeture-usineMais nous qui, dans les ateliers, les bureaux ou les chantiers (dans le privé comme dans le public), produisons toutes les richesses, nous avons les moyens de tout arrêter afin d’imposer nos volontés. Plutôt que d’abandonner notre sort dans les mains des bureaucrates ou des politiques, c’est à nous-mêmes – collectivement – qu’il revient de construire la solidarité, de résister et de rendre les coups. C’est possible et nécessaire. Pour reprendre les mots d’une ouvrière de Cellatex : « En l’an 2000, on ne peut pas tolérer qu’on laisse des gens crever parce qu’on leur a volé leur travail et leurs revenus ». Effectivement, il est intolérable que des milliers de salarié-e-s soient jeté-e-s à la rue ! Inacceptable que, dans un pays aussi riche que la France, plus d’un million de familles populaires en soient réduites à survivre avec le RSA ! Comme le disait une ouvrière de Moulinex : « Rien ne peut aller comme ça […]. Un jour ça pétera. Et alors mai 68 ressemblera à une promenade ». Contre la casse de l’emploi, seule la lutte paie !

REVENDICATIONS D’URGENCE :
– Augmentation des minima sociaux payée par l’augmentation des cotisations patronales (c’est le patronat qui est responsable du chômage, c’est à lui d’en payer le prix). Nous trouvons scandaleux que des travailleurs / euses sans emploi en soient réduit-e-s à survivre de la charité publique (RSA) et notre revendication principale reste le plein emploi par la réduction du temps de travail. Cependant, nous ne pouvons perdre de vue que plus d’un million de familles, réduites aux minima sociaux, n’ont pas les moyens de vivre décemment aujourd’hui.
– Dans le même ordre d’esprit, lutter pour qu’en cas de licenciement les patrons paient le prix fort. Nous sommes contre les licenciements mais, en l’absence de lutte interprofessionnelle massive, la lutte entrprise par entreprise consiste le plus souvent à construire un rapport de force pour que le plan social soit « le moins mauvais possible ». Aussi, tant que le rapport de force ne permettra pas de s’opposer aux licenciements… que les patrons paient le plus cher possible !
– Augmentation du SMIC et des salaires sans oublier les temps partiels imposés (surtout aux femmes). Car, aujourd’hui, un couple qui vit avec un SMIC à plein temps est en-dessous du seuil de pauvreté.

REVENDICATIONS PLUS GLOBALES :
– Transformation des emplois précaires en emplois stables : CDI dans le secteur privé, titularisation sans condition de concours et de nationalité dans la fonction publique.
– Aucune exonération des cotisations patronales : les cotisations sociales (Sécu, UNEDIC) font partie de notre salaire, salaire socialisé pour permettre à tous les salarié-e-s d’être protégé-e-s contre le chômage, la maladie et la vieillesse. Aussi, toute baisse ou exonération des cotisations patronales non seulement vide nos caisses de protection sociale mais, en plus, participe à la baisse de nos salaires.
– Réduction massive du temps de travail : travailler touTEs, moins et autrement ! Le chômage est une aberration de la société capitaliste. Alors que les progrès techniques pourraient nous permettre de vivre touTEs mieux, on en arrive à ce paradoxe : d’un côté des chômeurs-euses qui crèvent de ne pas pouvoir travailler, de l’autre des salarié-e-s qui crèvent de bosser trop. Réduire le temps de travail, c’est permettre aux salarié-e-s de profiter de la vie et aux chômeurs-euses d’avoir un emploi. Il est clair que cette baisse du temps de travail doit se faire sans baisse de salaire et sans flexibilité.
– Interdiction des licenciements collectifs.
Nous ne sommes pas des machines que l’on exploite pendant des années et que l’on jette après. Il est clair que cette revendication remet en cause une des bases de la société capitaliste : le droit du patron de disposer comme il l’entend de l’entreprise et des salarié-e-s. Aussi, si cette revendication est reprise massivement, nous pensons que se posera une question de fond : à qui appartiennent les entreprises ? A ceux et celles qui les font tourner (les salarié-e-s) ou à ceux et celles qui s’enrichissent grâce au travail des autres (la bourgeoisie) ?

FINALITÉS RÉVOLUTIONNAIRES DE LA CNT :
Licenciements, chômage, misère et exploitation ne pourront être abolis que par l’abolition du capitalisme. Aussi, nous réaffirmons que la finalité de notre syndicalisme est la révolution sociale: expropriation des capitalistes, gestion des entreprises et de la société par les travailleurs / euses eux-mêmes, socialisation des moyens de production, partage égalitaire des richesses selon le principe « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », etc. Bref, construire une autre société, communiste et libertaire, où les travailleurs/euses ne seront plus les esclaves salarié-e-s du Capital mais enfin les maîtres de leur destinée, gérant la production et les services non plus pour augmenter les profits d’une minorité mais pour répondre aux besoins de l’humanité.

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Licenciements chez PSA : de l’argent, il y en a… dans les poches du patronat !

vendredi 13 juillet 2012

1) Solidarité internationale des salariés de PSA :
intervention d’un camarade de la CGT espagnole (syndicat CGT-PSA-Madrid) lors de la manifestation organisée à Paris le 28 juin 2012 devant le siège de PSA

2) Tract de la section CNT PSA de Metz + communiqué unitaire des sections CGT et CNT de PSA Metz-Borny (13 juillet 2012) : lire sous la fenêtre vidéo

Solidarité internationale des salariés de PSA

Durée : 08:12

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Tract de la section CNT PSA de Metz

peugeotLe 12 juillet 2012, la direction de PSA a annoncé des mesures drastiques : fermeture du site d’Aulnay, suppression de 1500 postes à Rennes, sans compter les plus de 3600 emplois dégommés dans les effectifs hors production, dont 1500 dans la recherche et le développement. Le seul motif invoqué étant la crise, comme de bien entendu. Mais va falloir voir à nous expliquer une ou deux choses. Tout d’abord, pourquoi Philippe Varin a refusé une aide de l’Etat ou une entrée au capital ? « Nous avons une sécurité financière importante, ce qui fait que ce sujet n’est pas à l’ordre du jour », a-t-il dit lors d’une conférence de presse en marge du comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire. Il se fout de qui celui là ? S’il n’y a pas de difficulté financière, pourquoi licencier ? S’il y en a, pourquoi refuser l’aide publique ? Pour nous, les choses sont très claires. PSA ne cherche qu’à maintenir son taux de profits pour le plus grand plaisir de la famille Peugeot (qui, comme tout le monde sait, galère pour finir ses fins de mois) et des actionnaires. Un contrôle publique pour ces boss du capitalisme français est inacceptable. Pas pour nous les travailleurs. Nous ne sommes pas leur variable d’ajustement. En effet, va falloir remettre de l’ordre dans la maison. Et la première
chose à faire, c’est de remettre au goût du jour et faire appliquer l’adage populaire qui veut que ceux et celles qui travaillent soient ceux et celles qui décident. Les actionnaires et tout le toutim, c’est eux qui doivent dégager ! Aujourd’hui, nous sommes aux côtés de nos camarades d’Aulnay. Mais pas seulement.

La CNT le dit haut et fort. Si nous voulons arrêter ce jeux macabre des licenciements tous azimuts, il va falloir être solidaires :
– en préparant dès maintenant les conditions de la grève reconductible dans tout le groupe,
– en se mettant immédiatement en contact avec les entreprises concernées par des plans de restructurations et de licenciements (Air France, Arcelor…),
– en mettant la pression d’une part à la direction du groupe mais également l’État (en allant à la rencontre des populations, en manifestant, en organisant et amplifiant l’action partout : blocage de la production, des sorties, piquets, barrage filtrants, etc…).

Mais avant, il faut tenir partout des assemblées générales afin de définir, à la base et dans l’unité, nos revendications.

nav05Pour la CNT, les choses sont claires :
– zéro licenciement,
– augmentation des salaires,
– socialisation de toute l’industrie automobile et des entreprises de métallurgie.

Quand tu perds ton emploi, tu pleures ou tu te bats !
Nous avons choisi de nous battre !

CNT ETPICS 57 Nord Sud – Secteur Industrie Automobile et Métallurgie
Section PSA Metz, 5 place des Charrons, 57000 Metz – Tél : 03 54 44 59 78
Mail : etpics57nordsud@cnt-f.org

> Télécharger le tract de la CNT Metz

> Télécharger le communiqué unitaire des sections CGT et CNT de PSA Metz-Borny

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Au prix du gaz : silence des machines, paroles d’ouvriers…

mardi 10 janvier 2012

Juillet 2009, Châtellerault. L’usine de sous-traitance automobile « New Fabris » vient d’être mise en liquidation judiciaire. Les ouvriers occupent l’usine. Ils envoient une dépêche à l’Agence France Presse : « Les bouteilles de gaz sont dans l’usine. Tout est prévu pour que ça saute en l’absence d’accord au 31 juillet stipulant que chaque salarié recevra 30.000 € de PSA et Renault. On ne va pas les laisser attendre août ou septembre pour récupérer les pièces en stock et les machines encore dans l’usine. Si, nous, on n’a rien, eux n’auront rien du tout ! ».

« Au prix du gaz » (film documentaire écrit et réalisé par Karel Pairemaure) est une plongée au cœur de la lutte ouvrière, de la rage à la reconstruction. Silence des machines. Paroles d’ouvriers. Un écho aux « sans voix », à une classe ouvrière devenue invisible…

Bande annonce – Durée : 4:06

> Site officiel du film

> Extraits vidéos

> Le Combat Syndicaliste (journal confédéral de la CNT) a consacré un article à ce film dans son numéro de janvier 2012.

> Pour télécharger la bande-annonce (environ 15 Mo) :
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Les fabriques se sont tues

jeudi 3 mars 2011
Durée : 3:28

Texte écrit et dit par Ghislain Gouwy sur une musique de P. Heuguebart sur le thème de la casse de l’industrie textile dans le Nord.

> Pour télécharger ce fichier vidéo d’environ 9 Mo :
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Manifestation contre les licenciements, le chômage et les précarités du 5 décembre 2009 à Paris

jeudi 3 mars 2011
Durée : 2:50

Manifestation nationale contre les licenciements, le chômage et les précarités organisée le 5 décembre 2009 à Paris.

> Pour télécharger ce fichier vidéo d’environ 12 Mo :
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