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Cinéma, monde ouvrier et syndicalisme

mardi 5 avril 2011

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Plan de ce document de 100 pages :

I. TABLE DES MATIÈRES

II. QUELQUES ESSAIS DE DÉFINITION

III. L’EXEMPLE FRANÇAIS

A. THÈMES GÉNÉRAUX

1. La condition ouvrière des origines à la Seconde guerre mondiale…
2. Patronat et lutte de classes
3. Immigration et fraternité ouvrière – quelques exemples
4. Mémoire et condition ouvrières :
– De l’après-guerre à la crise 1945 – 1975 : « 30 Glorieuses » ?
– La crise et après ? depuis 1975 jusqu’en 1995
– La fin du consensus et de la soumission ? 1995 et après

B. QUELQUES GROUPES SOCIAUX CARACTÉRISTIQUES

1. Les mineurs :
– Adaptation de ZOLA : cas de « Germinal »
– Autres : cas des corons du Centre, du Nord et de l’Est…
2. Les dockers
3. Les cheminots
4. Les métallos : le cas de l’automobile
5. Le cas des agriculteurs, aux marges du monde ouvrier… Quelques exemples

C. AU TEMPS DU FRONT POPULAIRE : LES ANNÉES 30…

1. Appui de RENOIR aux aspirations sociales des couches populaires
2. Création d’un groupe militant : CINÉ-LIBERTÉ
3. Le mythe de 36 et la condition ouvrière de l’époque
4. Le Groupe Octobre de 1932 à 1936
5. La production de la SFIO
6. L’action cinématographique du PCF
7. Visions postérieures

D. AUTOUR DE 1968 ET DE SES SUITES

1. ARC – Atelier de Recherche Cinématographique (fin 1967-fin 1969)
2. Vers 1967-68 le groupe SLON, futur groupe ISKRA, et Chris MARKER
3. Groupes MEDVEDKINE Besançon et Sochaux (1967-1974) : une « utopie » comtoise :
– Le contexte socio-économique et politique
– La portée de l’expérience MEDVEDKINE
– Pourquoi Alexandre Ivanovitch MEDVEDKINE (1900-1989) ?
– Filmographie
4. Groupe de GODARD et GORIN : Dziga VERTOV fondé en 1969
5. Groupe autour de Marin KARMITZ
6. Groupe ISKRA « étincelle » (issu de SLON en janvier 1974)
7. Productions proches du PCF et de la CGT

8. Filmographie de Jean Pierre THORN
9. Autres productions de 1968

E. « L’ESSOR PASSAGER » DE LA VIDÉO MILITANTE : SURTOUT ANNÉES 70/80

1. Cf. dans les années 70 : collectif de diffusion « MON ŒIL », regroupant « Vidéo Out », « Vidéo 00 », les « 100 Fleurs »
2. Vidéo-Out – Chronique des LIP
3. Productions de « L’audiovisuel sous la direction des travailleurs »
4. Collectif de postiers
5. Collectif Cinélutte

F. UNE ATTITUDE SOIXANTE-HUITARDE ? AUTODÉRISION ET REJETS…

1. « Caricature » ou contestation de la condition ouvrière
2. Rejet de la classe ouvrière ?

G. AUTRES RETOMBÉES DE 68 ? LUTTES ET « PHÉNOMÈNE LIP »…

IV. L’EUROPE « CAPITALISTE »

A. ALLEMAGNE
1. La condition ouvrière
2. Mineurs et pacifisme
3. La crise des
années 30, chômage, désespoirs
4. Immigrés, minorités raciales et intégration

B. BELGIQUE

C. ESPAGNE
1. Avant le franquisme : des origines à 1936
2. Mouvement ouvrier et libertaire, notamment en Catalogne
3. Sur la révolution sociale de 1936-39
4. Condition ouvrière et mouvements sous le franquisme (1939-1975)
5. L’après-franquisme : depuis 1975

D. FINLANDE

E. GRÈCE

F. IRLANDE

G. ISLANDE

H. ITALIE
1. Tragi-comédie sur la vie ouvrière
2. Le Sud, réservoir de main d’œuvre pour le triangle industriel du Nord
3. Dénonciation du « miracle » italien
4. Conditions ouvrières et paysannes spécifiques
5. Éloges et descriptions de la grève et de la révolte…
6. Dénonciation du capitalisme sauvage, de la mafia et problèmes syndicaux
7. Les saisonniers ou migrants italiens en Suisse et ailleurs

I. PAYS-BAS

J. PORTUGAL

K. ROYAUME UNI
1. Combats syndicalistes et ouvriers
2. Description de la condition ouvrière et paysanne
3. La crise et comment s’en sortir

L. SUÈDE

M. SUISSE

V. LES CINÉMAS DE « L’EST »

A. ALBANIE

B. L’ALLEMAGNE DE L’EST – RDA

C. LA HONGRIE

D. LA POLOGNE
1. Sur le stakhanovisme de l’époque stalinienne
2. Vie ouvrière, luttes, conscience de classe

E. L’URSS, UNE RÉFÉRENCE ? – CEI & RUSSIE ACTUELLES
1. Dénonciation du régime tsarisme et d’un capitalisme sans scrupule
2. Condition des jeunes ouvriers
3. Dénonciation des « stimulants
stakhanovistes » et de la bureaucratie
4. Éloges et/ou apologies du système ?
5. Crise prolétarienne dans la Russie d’après 1990

F. LA YOUGOSLAVIE

VI. LES ÉTATS-UNIS

1. Aux origines du syndicalisme et des organisations ouvrières
2. Sur les mineurs
3. Syndicalisme,exploitation, difficile intégration… des immigrés
4. Sur Mafia, pègre et corruption du syndicalisme
5. Syndicalisme dans le textile et rôle des femmes
6. L’envers du « rêve américain »

VII. LES AUTRES « CONTINENTS » ET AIRES RÉGIONALES

A. L’AFRIQUE
1. L’Algérie
2. L’Angola
3. Le Bénin
4. Burkina Faso
5. La Côte d’Ivoire
6. L’Égypte
7. La Guinée
8. Le Mali
9. La Mauritanie
10. Le Mozambique
11. Le Niger
12. Le Sénégal
13. Tunisie
14. Zaïre (Congo)

B. L’AMÉRIQUE LATINE
1. Argentine :
– Sur les luttes anarcho-syndicalistes et sur la FORA
– Conflits ouvriers, syndicalisme, péronisme
– Condition ouvrière en Argentine depuis 1983 (retour à la démocratie)
2. Bolivie :
– Œuvre de SANJINES
– Autres œuvres
3. Brésil
4. Chili
5. Colombie
6. Cuba
7. Guatémala
8. Haïti
9. Le Mexique :
– Généralités
– Le cas du cinéma « chicano » (« wet-backs » ou « almohados »)
10. Pérou
11. Porto Rico
12. Le Vénézuela

C. L’ASIE
1. Chine – RPC et Hong Kong
2. Corée du Sud
3. Inde
4. Indonésie
5. Israël
6. Japon
7. Philippines
8. Entre Europe et Asie
9. Vietnam

D. L’AUSTRALIE

E. LE CANADA

VIII. QUELQUES RÉFÉRENCES IMPORTANTES

1. Orientation bibliographique et centres de ressources
2. Quelques manifestations spécifiques

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Contre-sommet « Pour une Méditerranée des luttes »

mercredi 2 mars 2011
Durée : 11:00

Vidéo sur le contre-sommet « Pour une Méditerranée des luttes » tenu le 5 juillet 2008 à Paris pour dénoncer l’Union pour la Paix de la Méditerranée lancé ses jours à Paris.

Film réalisé par Regarde à vue

Loin d’être novatrice, l’Union pour la Méditerranée se place en réalité dans la droite ligne du processus de Barcelone lancé en novembre 1995 par l’Union européenne (UE), et est présentée par Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, comme « un coup de jeune du Processus de Barcelone ». Tous les pays de l’UE y sont invités ainsi que 11 États du Sud et de l’Est de la Méditerranée (Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Syrie, Turquie, Albanie et Mauritanie) et l’Autorité palestinienne, qui n’a pas de souveraineté.

Inquiétant lorsque l’on connaît le contenu de ce processus et ses conséquences. Car si la « coopération » euro méditerranéenne a bien des finalités, elles sont d’une banalité peu surprenante.

Économiques tout d’abord, avec la construction d’un espace de libre-échange et de libéralisation du marché d’ici 2010. Celle-ci se concrétise par des privatisations et dans la suite logique par la prise en main des entreprises par des groupes capitalistes du Nord. Une politique qui a bien entendu des conséquences sociales dramatiques : licenciements, augmentation des inégalités avec le développement de bourgeoisies locales quand les peuples restent dans la misère (difficultés d’accès aux droits fondamentaux – soins, alimentation, travail, logement, éducation, etc. -, hausse des prix, etc.). Le ministère français des affaires étrangères le dit très clairement sur son site Internet, au sujet des relations entre la France et le Maghreb : « Les pays du Maghreb (Libye, Tunisie, Algérie, Maroc, Mauritanie) [constituent] un marché et un partenaire économique : nous sommes le premier fournisseur de la Tunisie, de l’Algérie et du Maroc. L’ensemble du Maghreb ouvre de bonnes perspectives d’avenir : réformes, privatisations, grands chantiers et nouveaux marchés lié à la modernisation ».

Les enjeux sont aussi « sécuritaires », à travers notamment les prétendues luttes contre le terrorisme et la corruption. Inefficiente pour la seconde, car trop d’intérêts sont en jeu et que la corruption est érigée en véritable mode de gouvernance, elles sont utilisées comme argument pour jeter des militants, notamment des jeunes, en prison. En effet, les atteintes aux droits humains, la torture, la répression des opposants, le musellement des libertés d’association et de presse, la mise en place de législations liberticides d’exception sont le lot quotidien des populations du sud de la Méditerranée. Et bien sûr, derrière le mot sécuritaire se profile le sujet de l’immigration. Parce que cet espace méditerranéen est aussi celui d’une maîtrise accrue, violente et meurtrière des migrations : moyens de contrôle et répression (notamment maritimes) renforcés, sous-traitance de la gestion des flux migratoires aux pays de premières frontières extérieures (Maroc, Algérie, Libye et Mauritanie notamment) pour empêcher l’arrivée sur le territoire européen des populations africaines. La libre circulation, c’est bon pour les capitaux et les patrons, pas pour les êtres humains, notamment les plus pauvres… Citons encore une fois le ministère français des Affaires étrangères : « Nous partageons avec ces pays une proximité culturelle et des enjeux communs : liens avec la France et avec l’UE, défi de la mondialisation, pression islamiste, pression migratoire (comme pays d’émigration et, de plus en plus, comme pays de transit), terrorisme (notamment comme cibles). » Et toutes ces formes de répression sont également utilisées contre les mouvements sociaux : droit syndical bafoué, licenciement et même arrestation des militants (détenus du 1er Mai au Maroc, par exemple), bien loin du prétendu respect et renforcement des droits de l’homme que l’espace euroméditerranéen est censé développer et que le processus de Barcelone estime mettre en avant.

Enfin, cette nouvelle Union serait censée développer la paix… Mais sur quels fondements ? Sur celui du statu quo, comme cela semble être le cas jusqu’à présent, ou sur celui de la fin des colonialismes et des dominations de type impérialiste du Nord sur le Sud, d’Israël sur la Palestine, la Syrie et le Liban ; mais aussi entre pays du Sud ou du Nord, bref sur le respect des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes ? D’autant plus que cette Union pour la Méditerranée vise aussi à avaliser le fait colonial israélien et à fermer la porte de l’Union européenne à la Turquie.

Parce que cette « nouvelle union » est un outil au service des puissants et de leurs intérêts nous appelons à la construction d’une union méditerranéenne des peuples et des luttes pour :

– le respect des droits humains et le développement des libertés fondamentales, notamment en terme de droit syndical et de libertés de presse, d’expression et d’organisation ;

– la libération de tous les détenus d’opinion, l’arrêt de la torture, la fin des régimes d’exception et de terreur et le droit de tout un chacun de pouvoir se défendre juridiquement ;

– l’arrêt des politiques économiques de privatisation des services publics et d’attaque des droits sociaux des travailleurs ;

– la libre circulation des personnes, la fermeture des lieux d’enfermement et l’annulation de tous les accords de lutte contre les migrations ;

– la décolonisation effective, politique, sociale, culturelle et économique ;

– le droit au retour des réfugiés ;

– le respect de toutes les cultures.


 

Fichier vidéo non téléchargeable ici. Voir le site Regarde à vue

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